L'ex-ministre lot-et-garonnais du budget, Jérôme Cahuzac, n'avait pas déclaré son compte à l'étranger lors de son entrée au gouvernement. Mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale", il va devoir également s'expliquer sur cette déclaration d'intérêts dans le cadre de l'enquête.
La peine encourue pour une déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine par un membre du gouvernement à la Commission pour la transparence financière de la vie politique est une amende de 30.000 euros et une peine d'inéligibilité.La Commission pour la transparence financière avait transmis le 29 juillet un signalement au parquet de Paris, qui a décidé le 6 août de prendre un réquisitoire supplétif pour ces faits.
Une information de Médiapart, confirmée par une source judiciaire.
L'ex-ministre du Budget a déjà été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale" par les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, après avoir reconnu qu'il avait détenu un compte non déclaré à l'étranger. Ses aveux
ont provoqué un scandale politique. Jérôme Cahuzac avait nié pendant plusieurs semaines être détenteur d'un compte à l'étranger, en Suisse puis à Singapour, malgré les révélations de Médiapart à partir de décembre 2012.
Patricia Cahuzac, l'épouse de l'ex-ministre, en instance de divorce, a, quant à elle été mise en examen pour "fraude fiscale" et "blanchiment de fraude fiscale" le 29 août.