Ce mercredi 5 juin, la préfète de Nouvelle-Aquitaine a reçu la Chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne pour éclaircir le dossier du barrage de Caussade. Les propositions formulées pourraient déboucher sur une autorisation.
Le feuilleton de la retenue de Caussade est loin d'être terminé. Après une rencontre et des discussions entre Fabienne Buccio, préfète de Nouvelle-Aquitaine et les représentants de la Chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne, une nouvelle approche a été envisagée.
Réaction du président de la Chambre d'agriculture 47 :
Déposer un nouveau dossier pour régulariser le barrage
Serge Bousquet Cassagne, président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, est sorti rassuré de la réunion : "La préfète nous a sermonnés et nous a écoutés. On ne ressort pas déçus mais un peu ennuyés, car on va être obligés de déposer un nouveau dossier d'autorisation."Comme un armistice, les solutions proposées mettent fin au bras de fer entre l'État et les agriculteurs qui dure depuis plusieurs semaines.
Le chantier de ce barrage, construit illégalement, est aujourd'hui terminé. Mais pour régulariser la situation, les agriculteurs doivent déposer un nouveau dossier d'autorisation.
Les conclusions de la réunion
Cette réunion est un tournant par rapport à l'arrêté préfectoral du Lot-et-Garonne de mai dernier qui ordonnait la destruction du barrage.À ce jour, une étude de sécurité sur le barrage et une nouvelle étude sur l'impact environnement vont être réalisées.
Le communiqué de la préfecture de Nouvelle-Aquitaine :
Retenue de "Caussade" - Fabienne BUCCIO, préfète de la région #NouvelleAquitaine, a reçu, en présence de @Prefet47, le président et le vice-président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne.
— Préfète de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde (@PrefAquitaine33) 5 juin 2019
Plus d'infos sur : https://t.co/1J6YOaEpX5 pic.twitter.com/Bv4PlQUBZi
"Un recul pour l'environnement"
L'association environnementale Sépanso n'est pas surprise par ce tournant et considère ce barrage comme un désastre écologique.
Philippe Barbedienne, directeur de la Sépanso, ajoute : "Ce n'est surtout pas une victoire pour l'agriculture : ce n'est pas en faisant des barrages que les agriculteurs vont apprendre à se contenter de moins d'eau."