Les pro OGM avaient obtenu du Conseil d'Etat l'annulation d'une précédente interdiction l'été dernier. Mardi, l'Assemblée nationale a renouvelé son son refus de la culture du Monsanto 810. En Lot-et-Garonne, certains agriculteurs le regrettent. Les semenciers fermiers ne sont pas plus rassurés.
Les producteurs de maïs de la FNSEA (AGPM) et les semenciers français (UFS) ont dénoncé mercredi la "position doctrinale" du gouvernement après l'adoption mardi par les députés d'un projet de loi interdisant tous les maïs transgéniques en France.
Dans leur communiqué, les professionnels déplorent également "une grande approximation juridique puisque ce projet de loi (...) ne devrait pas résister à un recours devant le Conseil Constitutionnel à la seule raison de la primauté du droit communautaire sur la loi française".
L'AGPM et l'UFS avaient contesté devant le Conseil d'État l'arrêté ministériel que le gouvernement avait pris en urgence mi-mars pour interdire la culture du Mon810 de Monsanto, avant le début des premiers semis de printemps. Car pour elles, l'objectif "est de permettre l'accès aux innovations biotechnologiques comme en bénéficient tous les grands pays agricoles du monde".
L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi socialiste interdisant la culture du maïs transgénique en France, dans une nouvelle tentative pour proscrire de façon pérenne les maïs OGM.
Le Conseil d'État, saisi par des pro-OGM, avait annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810, rouvrant la voie à son utilisation.
En attendant, qu'ils soient pro-OGM ou pro-semences fermières, les agriculteurs lot-et-garonnais sont perplexes.
Regardez le reportage de Jean-Michel Daguenet et Benoît-Pierre Morin.