Le Conseil général du Lot-et-Garonne a annoncé mardi qu'un village de vacances Center Parcs allait s'implanter dans le sud du département, un projet économique et touristique de 170 millions d'euros, avec à la clef la création de 300 emplois permanents.
"Le groupe Pierre et Vacances a arrêté son choix" et le complexe Center Parcs sera implanté, à l'horizon 2019, sur des terrains situés sur les communes de Pindères et Beauziac, dans le sud du Lot-et-Garonne, à la limite de la Gironde et des Landes, indique le Conseil général dans un communiqué.
"C'est le dossier qui remplit le mieux les conditions requises par le groupe Pierre et Vacances : accès facile et rapide depuis l'autoroute (A62 et A65), environnement immédiat calme et protégé, qualité paysagère", poursuit le communiqué, qui souligne qu'"afin de définir les modalités administratives, financières et techniques, un protocole d'accord sera signé dans les jours à venir entre le Département, la Région et le groupe Pierre et Vacances".
Selon le Conseil général, les partenaires s'engagent à acquérir les terrains nécessaires, soit 82 hectares par le groupe Pierre et Vacances et 45 hectares par le Conseil général, "afin d'inscrire ce projet dans un contexte environnemental exemplaire".
Ces deux décisions seront soumises au vote de l'Assemblée départementale, lors d'une Commission permanente extraordinaire qui se tiendra le 23 décembre prochain.
"Dans un souci de transparence et de concertation", un comité de suivi sera mis en place avec l'ensemble des acteurs associés : services de l'Etat, Conseil régional, Conseil général, Communauté de communes, mairies, chambres consulaires, associations environnementales et acteurs socio-économiques locaux.
Le cas isérois
Le tribunal administratif de Grenoble devra décider prochainement de suspendre, ou non, les travaux du Center Parcs de Roybon (Isère), une audience décisive pour l'avenir de ce projet controversé.Saisi de pas moins de quatre requêtes, le juge des référés n'aura pas à se prononcer sur la pertinence de ce projet de village du groupe Pierre & Vacances, sur lequel plane l'ombre de Sivens et Notre-Dame-des-Landes. Il doit accueillir mille cottages avec bulle tropicale sur 200 hectares, au coeur de la forêt de Chambaran.
Le magistrat devra simplement décider de suspendre ou non le défrichement au vu de la légalité de deux arrêtés pris par le préfet de l'Isère, les 3 et 16 octobre. Ces arrêtés ont fait office de feu vert au démarrage des travaux: l'un autorise le projet au titre de la loi sur l'eau tandis que l'autre permet la destruction d'une cinquantaine d'espèces protégées ou de leur habitat (amphibiens, reptiles, écureuils, écrevisses à pieds blancs, etc).
Les opposants comptent s'appuyer sur le travail de la commission d'enquête publique au titre de la loi sur l'eau, qui a rendu en juillet un avis unanimement défavorable au projet en citant douze points rédhibitoires, parmi lesquels l'impact du projet sur les zones humides, l'insuffisance des mesures compensatoires ou les incidences sur les risques de crue.