Dans le Lot-et-Garonne, les 12 000 canards porteurs du virus H5N3 ne seront pas abattus, affirme la présidente de la coordination rurale de Nouvelle-Aquitaine Sylvie Girard.
"Il n'y aura pas d'abattage de canards". Alors que les analyses ont confirmé ce week-end, la présence de grippe aviaire dans un élevage de Monbahus, dans le Lot-et-Garonne, Sylvie Girard, la présidente de la coordination rurale de Nouvelle-Aquitaine s'est voulue rassurante sur le plateau de France 3 Aquitaine.
Faiblement pathogène
"Les premiers résultats nous donnent connaissance d'une grippe le H5. Il a fallu encore 36 heures pour pouvoir affirmer qu'il s'agit d'un faiblement pathogène", a-t-elle rappelé, alors que les palmipèdes avaient été placés en quarantaine dès vendredi.Des analyses plus poussées avaient ensuite permis d'établir que le virus qui contaminé les canards était faiblement pathogène.
"Le faiblement pathogène n'est pas dangereux, cela nous permet de nous immuniser contre le hautement pathogène", a assuré Sylvie Girard.
Après discussions avec le préfet, Paris et la DDCSPP (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, NDLR) , il a été décidé d'emmener ces canards en salle de gavage dès demain, à proximité de leur élevage d'origine, afin d'éviter tout stress.
Nous retrouverons ces canards dans nos assiettes pour les fêtes de Noël.
Mesures de prévention
Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture a confirmé la commercialisation des viandes et foies gras des canards et a précisé que des mesures de préventions avaient été prises pour éviter la dissémination du virus à d'autres élevages.Une zone de restriction des mouvements de volailles a été mise en place par le Préfet du Lot-et-Garonne dans un périmètre de 1 km autour de l’exploitation infectée.
Depuis deux ans, la filière française du foie gras connait une baisse de production de 22%, liée aux deux épidémies de grippes aviaires et aux abattages massifs qui ont suivi.