Des éleveurs en colère occupent depuis ce matin les locaux des services vétérinaires à Agen. La situation financière est très critique pour certains tandis que l'épidémie progresse dans les élevages du département. Voici un point.
Ils se disent à bout de souffle. Une poignée d'éleveurs lot-et-garonnais a laissé éclater son ras-le-bol et occupe depuis ce mercredi matin les locaux de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), à Agen. En clair les Services vétérinaires en pointe sur la crise de la grippe aviaire. Plusieurs revendications dans leur cahier de doléances : la levée de la Zone de surveillance autour de Monbahus et le versement immédiat des aides attendues en compensation de cette crise qui met à terre les éleveurs.
Déjà lundi dernier, le syndicat qui est à la tête de la chambre d'agriculture du département se mobilisait contre les abattages massifs de palmipèdes. Or, ils continuent, trop au goût de la Coordination Rurale. Des animaux supposés sains, euthanasiés par principe de précaution.
Des éleveurs aux abois
La situation semble critique pour certains éleveurs sans ressource. D'où cette demande pressante d'activer immédiatement le versement des indemnités. Le président de la Coordination Rurale 47 est formel :Certains n'ont plus aucun moyen de substiter alors que les charges ne sont pas suspendues.
La liste des foyers de grippe aviaire s'allonge dans le Lot-et-Garonne
Ce même jour, la préfecture du Lot-et-Garonne annonce deux nouvelles suspicions d’influenza aviaires détectées dans deux ateliers de gavage de canards situés sur les communes de Calonges et de Villefranche-du-Queyran.
Les prélèvements avaient été réalisés en vue d’autoriser la sortie des animaux vers l’abattoir. Les résultats des premières analyses révèlent la présence du gène H5 du virus de l’influenza aviaire.
L’euthanasie sur place des animaux a été ordonnée et mise en oeuvre hier. Une zone de contrôle temporaire a été établie selon un rayon de 10 km autour de ces deux exploitations dans l’attente de la confirmation par le laboratoire national de référence.
Ce zonage s’ajoute à ceux précédemment institués dans le cadre des foyers de Monbahus, Cancon, Moulinet et Puch d’Agenais.