Le 17e congrès Mondial du pruneau à Sainte-Livrade a lieu jusqu'à jeudi prochain. Un congrès boycotté par les producteurs Français indépendants, qui n'ont pas trouvé d'accord sur les prix de la future récolte.
Christophe Gaignoux est catégorique :
Les usines ont mal géré leur stock !
Ce pruniculteur indépendant produit 300 tonnes de fruits par an. La récolte cette année promet d'être belle, mais il n'y a plus d'acheteurs. Il vend habituellement à la coopérative Maître Prunille. Mais la France souffre d'excédents de production, et les coopératives France Prune et sa filiale Maître Prunille ne prendront que la production de leurs adhérents cette année. Les pruniers indépendants, eux, sont laissés de côté.
Historiquement, les productions indépendantes privilégient les petits transformateurs pour assurer la survie de tout le monde... Les grosses années, ils chargent Maître Prunille, ce qui fait que nous on a perdu parcequ'on a eu une série de petites années après 2010 et 2012,
explique Jean-Luc Jagueneau, président de la coopérative France Prune.
Le congrès boycotté
Devant la fin de non-recevoir de la coopérative, les indépendants boycottent le Congrès international et menacent d'écrouler les prix :
Les chiliens nous ont piqué le marché pour les prix. Nous aussi il va falloir peut-être qu'on se mette au prix chilien. Mais on ne va pas s'y mettre longtemps. Le prix payé au producteur ça va être environ 1,20 euros en moyenne, alors que cette année on est plutôt sur du 2,20 euros,
déplore Patrick, président de l'Union des producteurs indépendants. Leur colère est telle que dimanche dernier les indépendants déversaient des milliers de noyaux en pleine rue à Villeneuve-sur-Lot.