L'équidé avait probablement basculé dans le fossé de près de trois mètres de profondeur. Avec son poids conséquent, près de 900 kilos, il était difficile de le faire revenir sur ses quatre pattes. Une opération atypique pour les trois pompiers qui ont dû faire preuve d'inventivité...
C'est parfois le quotidien des pompiers en territoires ruraux. Ils aident régulièrement pour aider un animal domestique coincé, effrayé ou percuté sur la route.
Mais ce jeudi soir, quand ils arrivent sur place au lieu-dit Le Mauvais à Moustier (Lot-et-Garonne), un peu après 20 heures, ils se retrouvent face à la problématique d'un cheval, les quatre fers en l'air, le corps enfoncé dans un fossé profond.
L'animal est costaud, rustique et assez grand : la propriétaire est allée chercher un instrument de levage. Et avec les sangles des pompiers, ils ont pu ensemble, aidés du vétérinaire, faire revenir peu à peu l'animal en meilleure posture.
D'après le Dr Michel Crochelet, vétérinaire à Eymet en Dordogne :
Je suis arrivé vers 20h30. Il y avait déjà un groupe de pompiers.
Le cheval était au fond d'un fossé d'environ trois mètres. Il était couché sur le côté la moitié du corps dans l'eau, mais il pouvait respirer. Ses jambes s'agitaient, de temps en temps, mais étaient enchevêtrées dans des branchages.
Il avait l'air très fatigué. Il devait être là depuis sept à huit heures, vue la terre remuée autour de lui...
Une opération de levage... au tracteur
Le fossé était donc profond et surtout étroit, d'environ deux mètres. Les pompiers ont pu accrocher leurs sangles à la fourche d'un tracteur pour procéder au levage.Le vétérinaire, qui avait déjà administré un anti inflammatoire, a préféré endormir le cheval qui s'est levé calmement sur ces pattes.
Avant cela, car la nuit avançait, il avait fallu organiser une zone d'éclairage pour permettre au groupe de visualiser la scène de sauvetage.
3h30 plus tard, c'est un cheval abasourdi mais debout que les pompiers découvrent enfin et confient à sa propriétaire...
D'après le Dr Crochelet :
Il s'est levé calmement et on l'a maintenu encore près de trois quarts d'heure avec les sangles et ensuite, on les a enlevées... Il tenait tout seul et n'avait pas eu de grosses blessures.
Une drôle de mission mais qui arrive, parfois, aux pompiers du Lot-et-Garonne. Le vétérinaire, quant à lui, indique que c'est assez rare mais qu'il est appelé à peu près une fois par an pour aider à "remettre à l'endroit" un animal...