Après plusieurs épisodes de feux de poubelles, caillassages des gendarmes, le maire de Marmande a pris un arrêté prévoyant un couvre-feu pour les moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte (ayant autorité parentale), entre 2 heures et 6 heures du matin, et ce jusqu'au 5 novembre prochain.
Les pompiers avaient fini par appeler le recours de la gendarmerie quand, à plusieurs reprises mercredi et samedi dernier, des feux de poubelles avaient été déclenchés dans le quartier de la Gravette à Marmande.
Arrivés sur place, les pompiers essuient des jets de cailloux, puis dans la nuit de samedi à dimanche de nouveau, jusqu'à l'arrivée de deux patrouilles de gendarmerie et d'un psychologue. Ils se retrouvent alors face à près de 25 jeunes, qui les attendaient, les caillassant et endommageant un véhicule de la gendarmerie.
C'est le maire de Marmande, Daniel Benquet qui a décidé de prendre cet arrêté pour stopper l’escalade.
Ecoutez son interview dans le journal télévisé de ce mercredi.
Les habitants sont désabusés et semblent peser leurs mots face à ces incidents récurrents qui menacent pourtant la sécurité des locataires de la cité.
A chaque fois, "l'accueil" des forces de l'ordre ou des pompiers est assuré par des mineurs, sans la présence de près ni de loin d'un adulte, voisin ou parent... Après avoir tenté la prévention, la médiation, on tente la répression devant le manque d'éducation : les mineurs doivent rentrer chez eux.
En cas de non-respect de cette mesure, "une amende de catégorie 1 sera adressée à leurs parents".
Daniel Benquet :
Les parents devront eux-aussi prendre leur part de responsabilités et revenir sur le terrain éducatif.
Face au phénomène récurrent et sans doute aussi pour que chacun ait l'occasion de reprendre son rôle parental, les mineurs ne pourront plus circuler seuls entre 2 et 5 h du matin du 31 octobre au 5 novembre (fin des vacances scolaires).
D'ici quinze jours, une caméra 360° à vision nocturne devrait être installée... En attendant, le maire de la ville regrette que les efforts fournis auprès des habitants de cette "zone prioritaire" soit entachés par ces comportements.
C'est un quartier qui a notablement amélioré son image et qui malheureusement aujourd'hui, à cause de quelques uns fait la Une... Je ne laisserai pas faire. Les habitants méritent d'être au calme.