Tombés du nid ou blessés par nos tondeuses, les oiseaux nécessitent toute notre attention au printemps

À Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, un centre de soin est spécialisé dans la faune sauvage. En ce mois de mai, de nombreux particuliers affluent pour tenter de sauver la vie d'oiseaux blessés retrouvés dans leur jardin.

Le chat est un prédateur redoutable. Olivier Garmond, habitant de Castelnau, le sait. Dans une boîte à chaussure, il dépose un moyen Duc tombé d'un arbre de son jardin. L'oiseau est blessé et représente donc une proie d'autant plus facile. "Avant que le chat ne le dévore, je l'ai mis dans une boîte et j'ai appelé le vétérinaire pour savoir ce que je pouvais en faire", explique-t-il.

Le vétérinaire m'a donné l'adresse ici à Tonneins.

Olivier Gramond

Le Centre de soin de la faune sauvage de Tonneins a accueilli 1470 animaux l'année dernière. Il est équipé d'une trentaine de volières, ce qui va permettre à ce petit oisillon de trouver un refuge dans lequel il pourra aussi se rééduquer au vol.

Mais avant cela, direction l'infirmerie, un point névralgique du centre. Un épervier d'Europe est entre les mains de Lou et Sarah, les soigneuses. Elles lui administrent un traitement contre la zoonose dont il est atteint. "Ce sont des animaux qui n'ont pas l'habitude de voir d'êtres humains", précise Lou Léveillé, soigneuse saisonnière. "Du coup ils sont très stressés comme on peut le voir avec l'épervier. Il commence un petit peu à ouvrir la bouche et tout cela donc c'est des signes de stress". 

Un peu plus loin, c'est un hérisson blessé par les lames d'une tondeuse qui est, lui aussi, en convalescence. "Il a une grosse plaie que notre vétérinaire a suturée. Il a eu entre onze et quinze points de suture", nous montre Sarah Lovely Darcin. "Les trois quarts des animaux qu'on reçoit sont ici à cause de l'activité humaine, que ce soit un choc avec un véhicule, une fenêtre, tondeuse, rotofil", observe la soigneuse. " Quand vient le moment de les relâcher, c'est notre plus grande satisfaction"

Les trois quarts des animaux qu'on reçoit sont ici à cause de l'activité humaine.

Sarah Lovely Darcin

Le pic d'activité du centre de soin se situe au printemps. En un mois, il peut se retrouver à accueillir jusqu'à 400 animaux. Pour faire face, tous les volontaires sont les bienvenus. Si tant est qu'ils aient le cœur bien accroché.

Ici, on est un hôpital, donc on est confronté à la misère animale tous les jours.

Stéphan Lamothe

"La mort fait partie du quotidien", rappelle Stéphan Lamothe, le directeur du centre. "Cela, il faut bien l'intégrer quand on s'occupe pendant plusieurs jours d'animaux, surtout chez de jeunes animaux, qui nous claquent dans les mains. Et c'est tous les jours, c'est quotidien".  

Et pour éviter les drames, le centre vous donne un conseil, celui de ne surtout pas nourrir un animal sauvage que vous auriez trouvé. Appelez plutôt le centre à ce numéro : 06 18 53 72 55. 

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