Le gouvernement a dévoilé hier, vendredi, son plan de lutte contre les déserts médicaux. Il privilégie le "pragmatisme" aux mesures choc : comme les maisons de santé. Celle de Port-Sainte-Marie dans le Lot-et-Garonne, satisfait professionnels et clients.
Le gouvernement l'a rappelé . Un peu plus de 8% de la population vit dans l'une des 9.000 communes désertées par les médecins généralistes, soit environ 5,3 millions d'habitants.
C'était le cas de Port-Sainte-Marie, un village d'un peu moins de 1200 habitants près de Buzet-sur-Baïse.
Depuis juillet dernier, une maison de la santé accueille quatre généralistes, deux infirmières, une diététicienne, un podologue, deux psychologues et une sage-femme. Une offre qui donne toute satisfaction.
La commune de Lot-et-Garonne s'est dotée d'une maison de la santé. Quels sont ces avantages ? Reportage
Le plan du gouvernement prévoit de doubler le nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles sur tout le quinquennat. Il en existe aujourd'hui un peu plus de 910.
D'autres pistes complètent ce "panel de solutions adaptables à chaque territoire". Le plan veut ainsi faciliter les initiatives locales en s'appuyant sur les nombreuses expériences, en impliquant soignants, élus et patients.
Concrètement, les coopérations entre professionnels d'un côté, et entre médecine libérale et hôpital de l'autre profiteront de simplifications réglementaires.
Par exemple, les consultations avancées - comme lorsqu'un cardiologue hospitalier exerce un jour par semaine dans une maison de santé - seront développées.
Le cumul emploi-retraite, déjà pratiqué par près de 17.000 médecins, sera favorisé grâce à une exonération de cotisation élargie dans les zones en tension.
Le dispositif expérimental Asalee, qui permet à des infirmiers libéraux de suivre, en partenariat avec des généralistes, des malades chroniques, sera pérennisé. Et "de nouvelles formations seront proposées dès la rentrée 2018" pour permettre aux soignants d'acquérir de nouvelles compétences "ensuite reconnues par des rémunérations spécifiques".
Autre axe du plan, le développement de la télémédecine. Un matériel de téléconsultation est également promis à tous les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) d'ici 2020.