Une bonne partie de la journée de ce jeudi va être consacrée aux plaidoiries des avocats de la partie civile. Les cinq avocats de la famille Védrines vont se succéder pour essayer de contrer le drôle de jeu dans lequel l'accusé Thierry Tilly s'est enfermé.
Dés 9h45, ce jeudi, les plaidoiries des avocats de la famille Védrines, la partie civile, ont débuté. Ils vont s'efforcer de s'opposer à ce petit jeu dans lequel s'est enfermé l'accusé Thierry Tilly.
Car tout au long de ses interventions dans le boxe, il a tenu des propos plus ineptes et improbables les uns que les autres se réclamant des parentés avec les Habsbourg ou la Reine d'Angleterre, ou d'avoir exercé des professions telles que footballeur professionnel, journaliste ou encore président de tribunal... A tel point que l'avocat général lui a demandé, lundi, de cesser "d'intoxiquer la cour" par de tels propos. Folie douce ou stratégie de défense ? Il s'agira pour la cour d'évaluer ce qui relève de sa responsabilité.
Les plaidoiries de la Partie Civile
Les avocats des membres de la famille se succèdent pour exprimer le contexte et la psychologie dans lesquels étaient plongés les Védrines. "A Montflanquin (au château Martel, NDLR), il régnait un climat de guerre. Le moindre regard extérieur apeurait les onze membres de la famille. Thierry Tilly avait réussi à faire croire à un complot. Ils étaient dans une paranoïa de groupe et M. Tilly s'était mué en leur général."Ou encore dans une déclaration d'une autre avocate : " Les Védrines sont des gens normaux. Ils ont été confrontés à une expérience hors norme et été emportés dans un tourbillon infernal."
Regardez le compte-rendu de ces premières plaidoiries avec Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet.
Accusé pour abus de faiblesse, séquestration et violences
Thierry Tilly est accusé dans ce procès en appel d'abus de faiblesse sur personnes en état de sujétion mentale, mais aussi séquestration et violences volontaires. Il avait obtenu 8 mois de prison ferme en première instance il y a cinq mois.Pour l'avocat de Thierry Tilly, Me Alexandre Novion, l'abus de faiblesse de son client n'est pas constitué puisque, selon lui, les Védrines étaient déjà, à l'époque entre 1997 et 2001, dans un état patent de faiblesse (ils se déchiraient après un héritage)...
Les réquisitions de l'avocat général, Pierre Bellet, devraient avoir lieu cet après-midi.