4 membres d'une même famille étaient jugés ce lundi après-midi à Agen en comparution immédiate pour agression sur une jeune fille de 18 ans, leur fille et soeur. Ils ont été condamnés à de la prison ferme et du sursis.
Ils étaient 4, jugés ce lundi après-midi en comparution immédiate au tribunal d'Agen. Une mère, deux frères et une soeur, soupçonnés d'avoir agressé leur fille et soeur, une jeune fille de 18 ans, Sarah.
Les fait se sont déroulés la semaine dernière. Sarah fugue de chez elle mercredi soir. Jeudi, elle se rend à son lycée où elle se confie à l'infirmière et à l'assistante sociale sur les violences qu'elle a subies.
Peu de temps après, un de ses frères et une de ses soeurs se présentent au lycée Georges Leygues où est scolarisée Sarah et l'entraînent de force jusqu'au domicile familial.
Les forces de l'ordre, alertées par la direction de l'établissement scolaire, interviennent et placent la mère de famille et trois de ses enfants en détention provisoire.
Présumés innocents avant le procès, ils étaient poursuivis pour enlèvement, séquestration, violences volontaires en réunion et menaces de mort.
Les enfants contestaient les faits. Seule la mère reconnaissait avoir giflé Sarah.
La mère de famille, la soeur et l'un des 2 frères accusés ont été condamnés à de la prison avec sursis. Quant au second frère, déjà en sursis dans une autre affaire, il a écopé de 18 mois de prison ferme.
Durant le procès, la procureure de la République a évoqué une chape de plomb dans la famille et une certaine conception de l'éducation des filles.
Nous sommes en France, dans un pays de liberté où un majeur peut vivre la vie qu'il entend.
L'avocate des prévenus s'est insurgée à ces mots :
Il semblerait qu'une des soeurs de Sarah l'ait surprise en train d'envoyer des photos d'elle dénudée à des garçons. La jeune fille s'est alors enfuie de chez elle craignant de sévères représailles.Il faut arrêter de faire de ce procès ce qu'il n'est pas. La culture musulmane n'a rien à faire dans ce procès.
Sarah, absente lors du procès, a été prise en charge par une association de victimes de violences.
Regardez le reportage de Cendrine Albo et Philippe Turpaud à l'issue du procès.
Est interviewée Maître Sophie Grolleau, avocate des quatre prévenus