Les maires du Limousin affrontent la crise sanitaire en première ligne. Comment jugent-ils le gouvernement dans sa gestion du coronavirus ? Quelles actions ont-ils mis en place pour faire face à cette 2ème vague ? Comment abordent-ils les semaines qui viennent ?
Ils font partie de celles et ceux qui affrontent la crise sanitaire en première ligne : les maires du Limousin sont dans l'émission Dimanche en Politique du 29 novembre 2020.
Comment jugent-ils le gouvernement dans sa gestion du coronavirus ? Quelles actions ont-ils mis en place pour faire face à cette deuxième vague ? Comment abordent-ils les semaines qui viennent ?
Annaïck Demars reçoit :
- Martine Dupin de Beyssat, élue en mars 2020 maire de Sainte-Fortunade en Corrèze
- Cécile Creuzon, maire de Chambon-sur-Voueize en Creuse depuis 2008
- Emile-Roger Lombertie, maire LR de Limoges depuis 2014
- Stéphane Delautrette, maire des Cars depuis 2007, président des maires de Haute-Vienne
Morceaux choisis
Martine Dupin de Beyssat, maire de Sainte-Fortunade : "Une chose qui me gêne chez M. le Président, c'est qu'il a tendance à parler 45 minutes pour annoncer 3 mesures. Chez nous, en milieu rural, ce sont surtout les familles qui ont dit : c'est bon , on va pouvoir accueillir les enfants pour Noël, ça a redonné le moral. Du coup on va décorer, illuminer notre village tout de suite". Cécile Creuzon : "Je suis maire d’une petite commune, Chambon-sur-Voueize, qui fait moins de 1000 habitants. On écoute M. Macron à la télé et le lendemain on va dans les rues du village et on nous dit : qu'est-ce qu'il faut faire ? Nous, maires de petites communes rurales, on se sent un peu démunis : on reçoit des ordres qui arrivent parfois plusieurs jours après, des contre-ordres... donc nous on gère comme on peut avec plein de bon sens, on ne se précipite pas. Moi, le port du masque, je ne suis pas capable de juger, j'ai pas les compétences. On doit obéir et transmettre ce que dit l'Etat et parfois c'est un peu brouillon. Alors maintenant, je ne me précipite pas et j'attends, et ça se passe beaucoup mieux comme ça".Le premier confinement, c'était nouveau. Pour le deuxième, là il y a une chape de béton qui est tombée sur les habitants. Psychologiquement, c'est dur, on doit leur remonter le moral.
Emile-Roger Lombertie : "Je voudrais rappeler à nos concitoyens la chose suivante : en 1918, ceux qui vivaient à cette époque avaient la Guerre, les morts, pas beaucoup de richesses, la tuberculose qui faisait des ravages, la grippe espagnole (...) Ce que je crois, c'est que nous sortons d'une période où nous avons cru que l'homme était au-delà des contingences de l'environnement et des contingences humaines".
Notre rôle à nous, élus, c'est de redonner de la perspective et du sens. Nous devons nous adapter à la pandémie, être le plus anticipatifs possible. Nous devons être solidaires entre nous, donner l'exemple à nos populations.
Stéphane Delautrette, maire des Cars et président de l'AMF 87 (Association des Maires de France) : "Sur cette deuxième période de crise, on avait l'antériorité de la première. Dans l'intervalle, peut-être aurait-il fallu plus de concertation entre le gouvernement, les élus mais aussi les fédérations professionnelles. On nous parle beaucoup de concertation dans les annonces qui sont faites, et moi ce que j'entends, c'est qu'il n'y a pas eu de concertation. Les mesures, elles tombent, elles s'appliquent sans qu'il y ait eu discussion en amont".
Nos commerçants ont eu une démarche exemplaire dans le premier déconfinement. Les mesures sanitaires ont été mises en place, je n'aurais d'ailleurs pas pensé que ça fonctionne aussi bien. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas tenu compte de cela dans les mesures qui ont été prises ?
POUR REVOIR NOTRE EMISSION DANS SON INTEGRALITE :