"Pas de Pays Basque français dans la prochaine loi de décentralisation" : le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'oppose à une collectivité territoriale Pays Basque.
"Il n'y aura pas de structure administrative basque, nous ne voulons pas ouvrir ce débat," a dit Manuel Valls dans un entretien avec Miguel Mora, correspondant du quotidien El Pais à Paris, réalisé après l'arrestation de deux membres présumés de l'ETA à Mâcon. "Nous y voyons très clair, tant que l'ETA ne décidera pas de déposer les armes, nous serons inflexibles," a ajouté M. Valls, en liant le débat sur une collectivité territoriale pour le Pays Basque nord à la dissolution de l'ETA.
Début octobre, la ministre de la Réforme de l'Etat et de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, avait pourtant semblé admettre l'idée d'une "reconnaissance" du Pays Basque. Le Conseil des élus du Pays Basque s'apprête lui au contraire à concrétiser le type de collectivité territoriale qu'il veut réclamer pour le Pays Basque nord. Quant à la question de la lutte anti-terroriste, le ministre de l'Intérieur a réitéré que la France aidera l'Espagne et poursuivra "avec fermeté" le combat contre l'ETA tant qu'elle n'aura pas déposé les armes.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Max Brisson, conseiller général de Biarritz Ouest et premier adjoint au Maire de Biarritz a publié un communiqué de presse véhément :
"Je veux dire ma stupéfaction devant la fin de non recevoir adressée par le ministre de l'Intérieur aux élus du Pays basque français par le truchement d'un quotidien national espagnol....La démarche initiée par le Conseil des élus du Pays basque, le travail collégial associant élus et représentants de la société civile méritaient autre chose qu'une réponse à l'emporte-pièce."