Limoges, Guéret, Brive, Tulle, Ussel... Plusieurs rassemblements étaient organisés ce dimanche 18 octobre 2020 en hommage à Samuel Paty, le professeur d'Histoire-Géographie décapité devant son collège des Yvelines il y a deux jours, pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Des milliers de personnes en Limousin sont descendues dans la rue ce dimanche 18 octobre 2020 pour défendre la liberté d'expression, après l'assassinat terroriste de Samuel Paty vendredi, car il avait montré à ses élèves des caricatures du profète Mahomet.
Plusieurs rassemblements étaient organisés, à l'appel de différents syndicats du monde enseignant : place de la République à Limoges, devant la préfecture de Guéret, devant le collège Victor Hugo à Ussel, devant la cité administrative de Tulle et devant le lycée d'Arsonval à Brive.
A Limoges, environ 1500 personnes se sont réunies place de la République à 15h : des enseignants, mais aussi beaucoup de parents d'élèves avec leurs enfants. Les syndicats enseignants ont pris la parole pour exprimer leur terreur face à cet acte odieux qui a touché l'un des leurs. Puis une Marseillaise a été entonée.
Avec une forte émotion dans la voix, l'enseignant poursuit : « L'ensemble des professeurs d'histoire-géographie et d'EMC (éducation morale et civique) aborde ces questions de liberté d'expression avec les élèves. Il est choquant, totalement inadmissible, de mourrir pour cela. Nous sommes là pour dire que les enseignants doivent être assurés du soutien de l'ensemble de la population quand ils exercent leur métier. Nous attendons aussi des pouvoirs publics qu'ils prennent des mesures à la hauteur de ce qui vient de se passer. »Je suis horrifié par l'acte terrible qui a été commis sur notre collègue, qui est mort d'avoir fait son métier.
A Brive, environ 600 personnes se sont rassemblées devant le lycée D'Arsonval. Une minute de silence a été observée.
En fin d'après-midi à 18h, le président Emmanuel Macron tiendra un conseil de défense pour proposer des mesures concrètes afin de lutter contre les dérives de l'extrémisme religieux. Plusieurs pistes sont à l'étude pour mieux protéger les enseignants qui subissent des menaces. D’autres mesures pourraient concerner les réseaux sociaux afin de mieux lutter contre la propagation de l’islamisme radical.