Arnaud Montebourg, candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, a ironisé vendredi sur le "programme de renouveau de la gauche" du candidat à la
primaire de la droite Alain Juppé.
"J'entends que beaucoup s'interrogent, disent: "je vais aller voter Alain Juppé". C'est en effet un programme de renouveau de la gauche, pour le moins curieux, original", a lancé l'ancien ministre .
"Certains disent: je ne vais pas aller à la primaire car je n'y crois pas à cette primaire. La primaire, elle est celle que vous en ferez, elle nous appartient",
a-t-il lancé,devant plus de 500 personnes réunies dans une salle municipale de Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne), après avoir annoncé dimanche sa participation à la primaire du PS.
"J'ai fait un rêve, dans cet univers cynique et désolé de la politique française, que la France ait un président de la République de gauche", a-t-il lancé sous les applaudissements. "Commençons ce rassemblement autour de cet outil que nous avons conquis, que nous avons inventé et que nous avons à notre disposition".
"Peut-être ces citoyens ont-ils oublié, négligé, de demander le programme" d'Alain Juppé, a-t-il ajouté plus tard, fustigeant "les 85 à 100 milliards de coupes budgétaires", le "plan social de 250.000 fonctionnaires", et la "méga loi El Khomry" que proposerait selon lui le maire de Bordeaux.
"L'élection présidentielle 2017 n'est pas jouée, pas écrite", a-t-il insisté.
Dans la journée, M. Montebourg avait visité le "Fablab" Artilect et l'entreprise Micronutris à Toulouse. Au cours de ce meeting en terre socialiste, l'ancien ministre a rendu hommage à Lionel Jospin, élu de Cintegabelle (Haute-Garonne).
A ses côtés, étaient présents la députée Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Nadia Pellefigue, vice-présidente de la région Occitanie, et dans la foule, Christophe Borgel, député de Haute-Garonne et chargé des élections au PS.
Dans un discours d'1h15, il a retracé les lignes de son "Projet France" - réforme institutionnelle, de l'Europe, VIe République, service civique, "made in France".
Evoquant l'école, il a estimé que "l'égalité des chances n'existe pas, n'existe plus". "C'est la fuite chez Acadomia pour les plus aisés, pour les écoles religieuses pour d'autres, certains veulent même s'expatrier", a-t-il ajouté.
Refusant de "faire de l'arithmétique en nombre de postes", il a évoqué un "objectif de résultat" et promis de "mettre l'argent qu'il faut" dans le système scolaire.