Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2020. L'échéance se rapproche et Dimanche En Politique fait le point sur le paysage politique du Limousin en ce début du mois d'octobre 2019, pour comprendre quelles sont les alliances qui se dessinent et quels seront les thèmes de campagne.
À 6 mois des élections municipales qui auront lieu les 15 et 22 mars 2020, les tractations ont déjà commencé dans les états-majors politiques. Sur quels thèmes les candidats vont-ils mettre l’accent ? Comment la recomposition du paysage politique va-t-elle influer sur ce vote ? Dimanche en Politique poursuit son tour d’horizon des différentes formations en Limousin.
Pour des questions de temps (notre émission durant 30 minutes) nous avons organisé deux débats en fonction du dernier vote représentatif qui s’est déroulé en Limousin, celui des élections européennes.
Après le Rassemblement national, la République en Marche, les Républicains et Europe Ecologie les Verts qui ont débattu autour de Christophe Bodin le 6 octobre, Annaïck Demars reçoit cinq invités :
- Didier Tescher, chef de file pour La France Insoumise à Limoges (et ancien secrétaire d’EELV en Limousin)
- Damien Mazeau, référent du mouvement Place Publique en Haute-Vienne (allié du Parti socialiste aux élections européennes)
- Francis Dauliac, membre du collectif de direction du Parti Communiste Français en Haute-Vienne
- Thierry Berger, représentant du mouvement Generation.s en Haute-Vienne (initié par Benoît Hamon)
- Damien Demarigny, référent du parti Debout la France en Creuse
Durant l'émission, les représentants des 4 formations de gauche se sont montrées enthousiastes et optimistes sur l'aboutissement d'un projet uni à gauche à Limoges. Damien Mazeau (Place publique) expliquant : "Les militants du parti socialiste ont voté, me semble-t-il, pour qu'il y ait un renouvellement de leurs élus, ils ont aussi voté qu'ils n'auraient pas la tête de liste, donc le signe d'ouverture vis-à-vis de nous et leur comportement dans les discussions actuelles, moi je dis bravo. Ils ont compris !
Didier Tescher (Insoumis) renchérit : " Le Parti socialiste avance, comme nous-mêmes, comme les associations citoyennes avancent. Tant qu'il n'y a pas d'obstacle ou que les obstacles sont levés, qu'on arrive à se mettre d'accord, le PS continue à participer à la discussion. Moi je trouve formidable qu'ils puissent travailler avec nous sur une charte où l'une des valeurs est que le néolibéralisme est incompatible avec la lutte contre le dérèglement climatique. Pour moi, c'est assez révolutionnaire, vu le visage que le PS a pu montrer ces dernières années. C'est très encourageant !"
Quelques déclarations à retenir de notre émission
Damien Demarigny (DLF) :On a déjà des candidats investis sur certaines listes aux municipales en Limousin, une cinquantaine de personnes sont prêtes à se présenter ou poursuivre un mandat, sans qu'il soit question d'étiquette politique (...) on s'intéresse aux questions environnementales, par exemple on est contre les éoliennes parce que ça détruit le paysage mais on dit aussi qu'il faut sortir du nucléaire, sortir des intrants polluants pour aider nos agriculteurs.
Francis Dauliac (PCF) :
L'émiettement de la gauche aux européennes a été mortifère, nous sommes conscients qu'il faut un travail d'union de la gauche, il se fait à Limoges mais aussi à Tulle, à Brive et à Guéret.
Didier Tescher (Insoumis, ancien EELV) :
Quelque chose laisse à penser que la gauche plurielle pourrait revenir à Limoges mais autrement, avec beaucoup plus de place laissée aux citoyens et des modes de désignation plus respectueux de chacune des composantes.
Damien Mazeau (Place Publique) :
Il y a un désamour entre le citoyen et le politique. Moi-même j'ai été déçu de la politique et ce que j'attends, c'est qu'on sorte de cette morosité ambiante, de ces batailles entre politiciens pour mettre en avant les idées, sortir du productivisme, aller vers une écologie heureuse. L'écologie, c'est la justice sociale, le reste c'est du greenwashing.
Thierry Berger (Generation.S) :
La croissance n'a plus de sens, il faut vivre différemment. Au niveau du peuple on sent monter un désir de changement, on est au bout d'un système, on ne peut plus continuer comme ça.