Les néonicotinoïdes ou pesticides tueurs d'abeilles en question

Le gouvernement étudierait un assouplissement de l'interdiction de certains pesticides, selon un document de travail à l'ordre du jour de la réunion inter-ministérielle du 21 juin dernier, que se sont procuré nos confrères de RMC.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Au cours de l'été 2016, les députés français ont voté l'interdication de l'utilisation des néonicotinoïdes à partir de 2018, sauf dérogation jusqu'en 2020.
Le document de travail que se sont procuré nos confrères de RMC évoque un assouplissement  de cette interdiction.
Ce matin, le ministre de l'agriculture, Stéphane Travers, a déclaré vouloir revenir sur cette législation en disant "la législation française n'est pas conforme avec le droit européen qui est plus souple".
Il revient sur le fait qu'il n'existe pas de produits de substitution pour certains pesticides et qu'il faut accorder des dérogations.
Le ministre de l'environnement, Nicolas Hulot, a fait savoir, par le biais d'un tweet que "les interdictions de néonicotinoïdes et épandages aériens ne seront pas levées, les arbitrages ont été rendus en ce sens".



Quant à la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, qui a été ministre de l'écologie, du développement durable et de l'energie en 2012, elle réagit à cette annonce.
Elle a fait partie des parlementaires à l’origine de l’interdiction des néonicotinoïdes, inscrite dans la loi française au terme de cinq lectures parlementaires et elle est déterminée à la défendre.
Elle indique que : "Le projet d’ordonnance du gouvernement est un coup de force des lobbies. Il est révélateur de ce qui se passe dans les coulisses du pouvoir, comme si Bayer et Syngenta tenaient la plume. Aucune argutie juridique ne peut justifier que l’on revienne sur la loi française alors même que l’Europe est en train de décider de l’interdiction totale de trois néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine, thiamétoxame). Par ailleurs, le règlement européen autorise les États membres à prendre des mesures de précaution. L’Allemagne et l’Italie ont fait usage de cette possibilité pour interdire certains néonicotinoïdes au-delà des dispositions européennes. Je rappelle aussi que depuis l’adoption de notre loi, des études scientifiques ont établi l’impact des néonicotinoïdes sur la santé humaine avec « des conséquences neurologiques défavorables sur l’être humain ». L’année 2016 a été marquée par une récolte de miel la plus faible de l’histoire de l’apiculture en France et les abeilles sont désormais reconnues comme espèce en voie de disparition".
Reportage de Anne-Marie Baillargé, Laurence Couvrand et Thierry Cormerais/ Intervenants : Sébastien Pommier Apiculteur et Membre de la Fédération Française des Apiculteurs Professionnels/Delphine Batho Député PS des Deux-Sèvres

La députée des Deux-Sèvres s'exprime sur l'interdiction des néonicotinoïdes
Le premier ministre Edouard Philippe s'est exprimé en soutenant Nicolas Hulot et en réaffirmant que l'interdiction des néonicotinoïdes ne serait pas levée.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information