À Bordeaux, Pau ou Mont-de-Marsan, les personnels hospitaliers manifestaient, ce jeudi 14 novembre, pour demander plus de moyens.
L’opération "Hôpital mort" s’est essaimée dans plusieurs villes de Nouvelle-Aquitaine, pour dénoncer les conditions de travail du personnel hospitalier. Infirmiers, brancardiers, médecins, ils étaient sur les routes pour demander à l’état de débloquer plus de moyens. Le gouvernement devrait d'ailleurs annoncer un plan de soutien à l'hôpital public prochainement.
Burn-out
À Pau, la mobilisation a commencé dès ce matin, malgré la pluie. Les manifestants ont organisé un blocage à la sortie de l’A 64, avant d’entamer une marche vers l’hôpital. Dans le cortège, une infirmière déplore l’état de santé de ses collègues.
"Le personnel est épuisé. Les situations de burn-out sont de plus en plus nombreuses. Aujourd’hui, l’absentéisme à l’hôpital est très important", explique-t-elle. En cause, des cadences effrénés et une charge de travail qui ne permettent plus aux hospitaliers de soigner correctement leurs patients.
Supprimer des postes pour un bloc opératoire
Dans les Landes, à Mont-de-Marsan, les manifestants sont allés au contact des automobilistes, pour leur faire prendre conscience de la situation de l’hôpital de la ville.
Ce dernier, en déficit de 3 millions d’euros, va licencier une quinzaine de médecins et chirurgiens, afin de pouvoir accueillir un nouveau bloc opératoire.
L’ARS est prête à donner une rallonge, mais il faut que l’hôpital montre sa loyauté. Ces suppressions de postes vont alourdir la charge de travail de nos collègues.
Nicolas Bordes, représentant CGT à l’hôpital de Mont-de-Marsan
Pompiers en renfort
À Bordeaux, la manifestation a débuté, sous la pluie, devant l’ARS à 13 h. Ils étaient près de 400, selon la police, à manifester. Les pompiers les ont rejoints, pour mêler leurs revendications à celles du personnel hospitalier et soutenir le mouvement.
Une délégation est actuellement reçue par l’ARS, tandis que le cortège marche vers la place de la Comédie, en passant par l’hôpital Saint-André.