Compte tenu de la baisse démographique dans l’académie, la rectrice a indiqué qu’aucun moyen supplémentaire ne serait alloué aux établissements scolaires de notre région. Les syndicats d’enseignants ne sont pas d’accord.
Anna Laude, rectrice de l’académie de Limoges, a donc décidé qu’aucune dotation supplémentaire ne serait attribuée au Limousin.
Une situation favorable, compte tenu que l’intégralité des moyens d’enseignement sont préservés dans l’académie.
Dans les écoles primaires
Aucun emploi ne sera retiré en Haute-Vienne, Corrèze et Creuse. Le ministère entend « préserver l’ensemble des territoires de la ruralité »
Fabrice Prémaud, co-secrétaire du SNUIPP FSU de la Haute-Vienne, est aussi enseignant dans une grande section de maternelle à Ambazac. Sa classe comporte une trentaine d’élèves. Il pose donc une question :
La loi blanquer impose de ne pas dépasser 24 élèves de la maternelle au CE1 à partir de septembre 2020. Comment ces engagements seront-ils être tenus dans ces conditions ?
Dans le second degré
Maud Duveuf, secrétaire régionale UNSA éducation, ajoute qu’elle a le sentiment que
La rectrice s’est coupée du dialogue social.
La réforme des lycées impose aux élèves de choisir des spécialités comme Histoire géo, philosophie ou mathématiques dès la seconde. Des enseignements qui se font en 1ère et terminale dans des groupes qui seraient trop importants. Selon Maud Duveuf,
Ils comportent en moyenne 35 élèves qui ne peuvent pas apprendre dans de bonnes conditions. Les programmes sont beaucoup trop ambitieux.
Quand à Marianne Corrèze, co-secrétaire SNES FSU de la Haute Vienne, elle constate que 4 emplois seront perdus dans le second degré alors que 302 élèves en plus vont arriver dans les lycées. Pour elle,
Ils seront compensés par des heures supplémentaires volatiles qui ne permettront pas de stabiliser les équipes.
Munis de toutes ces données académiques, les directeurs d’établissement vont maintenant tenter de construire une carte scolaire pour la prochaine rentrée. Elle sera connue à la mi-mars.