Une association de médecins, «Alerte des médecins sur les pesticides », conteste les conclusions du rapport mené par l’Institut de veille sanitaire. Ils réclament donc une enquête approfondie et étendue aux communes de la zone viticole.
Les conclusions de ce rapport, qui n’excluait pas l’influence des pesticides, indiquait que l’excès de cas de cancers d’enfants dans la commune, n’était pas scientifiquement significatif. 4 cas recensés entre 1999 et 2002, c'est pourtant 5 fois plus que le "risque" statistique.
Ils interpellent l’Agence régionale de santé qui, pour l'heure, n'a pas souhaité donner suite.
L'association
Alerte des médecins sur les pesticides (AMLP) est une association de médecins créée en 2012 dans le Limousin qui avait participé à un appel national lancé fin 2013 sur les risques sanitaires de l'exposition aux pesticides qui a recueilli à ce jour 1 500 signatures de médecins.Ils réclament de l'ARS une étude approfondie et étendue aux autres communes de la zone viticole. D'après le Dr Pierre-Michel Périnaud, médecin généraliste et président de l'Association interrogé par Sud-Ouest, il faut aller au-delà : "l'exposition environnementale sur la zone d'étude se distingue-t-elle de la norme ? Du point de vue épidémiologique, le lien entre l'exposition suspectée (aux pesticides, NDLR) et les cas de cancers authentifiés est-il plausible ?"
Il s'agit pour lui d'élargir le panel car "sur la plausibilité d'un lien entre l'exposition suspectée et les cas authentifiés, c'est malheureusement ce qu'affirme l'expertise de l'Inserm qui qualifie d'élevé le niveau de preuve scientifique reliant exposition aux pesticides et certains cancers de l'enfant".
Et le médecin de rappeler que notre viticulture française diffuse près de 20% des pesticides commercialisés sur 4 % de la surface agricole utile...
L'association a adressé la demande à l'ARS qui, pour l'heure, n'a pas donné suite.