Peu de décès et peu de nouveaux arrivants : la Nouvelle-Aquitaine est peu touchée par la crise du coronavirus

Peu de décès, pas d’augmentation de population mais une forte occupation des logements, la Nouvelle-Aquitaine semble avoir été épargnée par la crise sanitaire du coronavirus, en dépit d’une crise sociale, selon l’étude de l’INSEE, parue mercredi 22 avril. 

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En pleine crise du coronavirus, l’INSEE a présenté une nouvelle étude, axée sur trois points : les décès, la densité de population et l’occupation des logements. Et la Nouvelle-Aquitaine fait office de bonne élève.
 

Baisse des décès

Dans cette étude, qui s’étend du 1er mars au 6 avril, le nombre de morts en Nouvelle-Aquitaine s’établit à 6 767, soit 1% de moins qu'en 2019 et 12% de moins qu’en 2018. Il s’agit pour la majorité des cas (53%) de personnes de plus de 85 ans.

Des chiffres stables, voire en baisse donc, loin des résultats de certaines régions comme le Haut-Rhin, très touché par le Covid-19, qui a vu son taux de décès des 75-84 ans augmenter de 175%.
Au niveau national, avec 76 246 décès dans la même période, le nombre de décès a augmenté de 20% par rapport à 2019 et 7% par rapport à 2018.

Ce pic de 2000 décès par jour avait déjà été atteint en février 2017, lors de la grippe saisonnière. 
 

“Fausse” vague parisienne ?

Grâce aux données transmises par l’opérateur Orange, l’INSEE a pu évaluer les migrations des populations, à l’annonce du confinement, en se basant sur les données géographiques recensées pendant la nuit. 
Au niveau régional, la population a augmenté de 0,2%, ce qui correspond à environ 10 000 nuitées supplémentaires. Mais contrairement aux idées reçues, la population en Nouvelle-Aquitaine n’a pas explosé : elle a même baissé dans certains départements. 

En Gironde, malgré la crainte d’une "vague parisienne", le département enregistre une baisse de 32 000 nuitées, un phénomène similaire dans Vienne, avec 10 000 nuitées de moins. Ce sont en réalité les départements des Landes et de la Charente-Maritime qui ont accueilli le plus de parisiens, avec des taux oscillants entre 1 et 2%.

Une situation qui s’explique notamment par le retour des étudiants dans leurs familles et la baisse du tourisme. Rien qu’en Gironde, ce sont près de 14 000 étrangers qui ont quitté le département. À l’inverse, la Dordogne fait partie des départements les plus fréquentés, avec une hausse de 16 000 nuitées, la plus forte de la région. Le département enregistre également le plus fort taux d’étrangers, avec près de 5000 non-résidents.

Une situation similaire au niveau nationale qui s’explique notamment par le départ de touristes ou de travailleurs étrangers, suite aux annonces gouvernementales.
 

Logements sur-occupés

Dernier point de cette étude, l’occupation des logements. Et si la Nouvelle-Aquitaine semblait être idéale, dans ce domaine, des progrès restent à faire. Selon l’étude de l’INSEE, 1,2 millions de néo-aquitains vivent en appartement, contre 4,5 millions en maison individuelle. 

Parmi eux, 206 500 vivent dans des logements sur-occupés, soit 2,2 % des ménages néo-aquitains. Il s’agit donc de logements trop petits, le comprenant pas suffisamment de pièces pour chaque adulte ou couple et une pièce à vivre. 
C’est particulièrement le cas dans les grandes villes comme Bordeaux, où les logements sont sur-occupés à 10%. Une situation qui décrit donc des populations à faible revenus ou dans l’incapacité de conjuguer logement plus spacieux et emploi dans les grandes villes.

À cette situation s’ajoute les personnes seules. En Nouvelle-Aquitaine, 15,2% d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté, contre 11,2% dans la France entière. Les plus de 60 ans sont les plus touchés par ce phénomène, avec 499 000 personnes vivants seules. Une situation particulièrement visible dans les départements ruraux de l’est de la région. 




 
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