En cette mi-juillet 2019, cinq plans d'eau sont déjà interdits à la baignade dans les trois départements de l'ex-Limousin. La canicule a favorisé le développement des fameuses algues bleues, mais ce n'est pas le seul facteur de prolifération.
Tous les étés, ce fléau réapparait sur plusieurs plans d'eau de notre territoire, mettant en péril la saison touristique des secteurs concernés.
Cette année, alors que la saison estivale vient tout juste de débuter, cinq sites de baignade sont d'ores et déjà fermés : les plans d'eau d'Auzances, Chénérailles et Saint-Oradoux-la-Chirouze en Creuse, celui de Tarnac en Corrèze, et le site de baignade de Flavignac en Haute-Vienne.
Pour certains de ces sites, le problème des cyanobactéries est récurrent, tous les étés. Le plan d'eau d'Auzances a ainsi été fermé du 3 au 31 août 2018, et subit des fermetures régulières à cause de la prolifération des algues bleues. Le site de la Méouze à Saint-Oradoux-de-Chirouze a été fermé en juillet 2015 et en août 2017.
La chaleur en cause, mais pas seulement...
Cette année, la canicule de fin juin a sans doûte favorisé le développement précoce des algues bleues. Mais la chaleur n'est pas le seul facteur d'apparition des cyanobactéries. Elles prolifèrent surtout dans les plans d'eau de faible profondeur, où l'eau est peu brassée. Et là où elles trouvent les nutriments nécessaires à leur croissance - azote et phosphore - souvent liés à des rejets industriels, agricoles ou domestiques.
Le seuil de 100 000 cellules/ml
En faible quantité, les algues bleues ne sont pas dangereuses pour la santé. L'Agence régionale de santé (ARS) a fixé à 100 000 cellules de cyanobactéries par millilitre le seuil d'alerte à partir duquel elle préconise l'interdiction de la baignade.
Des prélèvements sont effectués régulièrement pendant la saison estivale. Ils deviennent hebdomadaires dès lors que le taux franchit le seuil de 20 000 cellules par millilitre.
A forte concentration, les cynobactéries peuvent devenir dangereuses pour les baigneurs, comme pour la faune aquatique. Certaines de ces micro-algues libèrent des toxines qui peuvent provoquer des réactions cutanées ainsi que des vomissements ou des maux de tête, en cas d'ingestion ou tout simplement de contact avec la peau.