Le 102e congrès des maires se tient à Paris jusqu'à ce jeudi 21 novembre. Le président de la Répuplique Emmanuel Macron prend la parole ce mardi après-midi pour tenter de renouer le lien à 4 mois des élections municipales.
L'Etat est très très loin des réalités du monde rural. Quand ils votent des lois, ils pensent aux agglos et aux grandes villes. C'est très compliqué pour nous de les appliquer sur le terrain. (Corinne Boussu, maire sans étiquette de Saint-Geniez-ô-Merle (19))
Ils sont plusieurs milliers réunis au parc des expositions de Paris cette semaine jusqu'au jeudi 21 novembre, dont près de 300 maires du Limousin. Un 102e congrès dans un climat plus serein que l'année dernière même si les élus des communes se sentent souvent débordés, peu soutenus par l'Etat.
Même si l'on n'est qu'à Sornac, il y a aussi des familles en difficulté, ce n'est pas toujours facile de faire le bon choix. Pas facile d'aller dans le bon sens, de leur redonner envie de continuer, d'améliorer leur situation. (Jean-François Loge, maire DVD de Sornac (19))
Selon une récente enquête SciencesPo Cevipof, 50% des maires sont prêts à se représenter, 1/3 d'entre eux ne souhaitent pas repartir au combat pour les prochaines élections municipales qui auront lieu au mois de mars.La commune, pour moi, c'est quand même le maillon de proximité. Le maire, c'est celui qui est à portée d'engueulade. Tout le monde le connaît, si demain les petites communes n'existent plus, les gens n'iront pas se plaindre à l'intercommunalité. (Nicole Bardi, maire sans étiquette d'Auriac (19))
La prise de parole d'Emmanuel Macron ce mardi après-midi pour évoquer les grands enjeux et renouveler le pacte républicain entre Etats et maires ne suffira peut-être pas à restaurer une confiance mise à mal notamment sur la question de la fiscalité locale.