Pour soutenir Emmanuel Macron depuis plusieurs mois ou pour faire vivre le Front national localement, des militants se sont engagés. Certains vont prendre part à la bataille des législatives.
Ils sont pour certains totalement novices en politique, c'était même leur point commun. Les "marcheurs" qui ont emboîté le pas de leur champion il y a des mois viennent d'horizons différents. Ils sont près de 3000 par exemple dans les Pyrénées-Atlantiques. Cette terre, avec le centriste François Bayrou engagé auprès du candidat, a porté Emmanuel Macron très haut le soir du premier tour.
La référente du département précise qui sont ceux qui l'accompagnent dans l'aventure :
Ce sont pour moitié des personnes qui n'avaient aucun engagement politique par le passé. Les autres sont des déçus du PS, des LR ou du Modem. 70 % sont des hommes, qui ont rejoint 19 comités locaux, 9 au Pays Basque et 10 en Béarn.
Elle-même a émergé au fil des mois. Nathalie Niel est journaliste indépendante, vient de la gauche qu'elle a quitté il y a déjà 3 ans. Son engagement a vu le jour au lendeman du meeting d'Emmanuel Macron en avril 2016 lorsqu'il a lancé son mouvement.
Il y avait tout à construire. J'ai répondu à l'appel en août dernier pour animer le mouvement dans le département. Depuis je travaille avec une équipe, c'est vraiment un engagement.
Et parmi ces militants, une grosse tendance se dégage : des moins de 30 ans ou alors plus de 45 ans au Pays Basque, des cadres et professions libérales aussi, CSP+. Dans le Béarn, des catégories plus variées, employés, fonctionnaires, enseignants.
De cette équipe de militants émergeront des candidats aux législatives puisque l'équipe d'Emmanuel Macron a averti :
Il y aura 50 % de candidats issus de la société civile dont ce sera la première campagne.
Tanguy Bernard lui a pris la responsabilité de mener l'équipe en Gironde. Il est économiste en développement spécialisé sur l'Afrique. L'heure est encore à la campagne présidentielle mais avec également en préparation le troisième tour : les législatives.
Issus de ces militants venus au fil des mois, il y a beaucoup de candidats pour ce scrutin, je suis même surpris, et avec de très bons dossiers. Parité homme/femme bien sûr. Depuis le début, nous sommes présents partout, ville et campagne. Nous tenons à avoir des candidats dans toutes les circonscriptions.
Tanguy Bernard parle de candidatures solides, pas de la figuration pour laisser passer tel ou tel personne dun autre camp. Quand on évoque le front républicain au cas où le Front National soit en position éligible, il précise :
Nous avons des adversaires et un ennemi.
Le Front national dispose de candidats déjà détenteurs d'un mandat
Le Front National a déjà travaillé le terrain depuis des années. Au début, les militants étaient discrets. Ce n'est plus le cas et des élus ont fait leur chemin. Ils prennent du relief au point d'être candidats aux législatives. Edwige Diaz, la secrétaire départementale de Gironde, n'a pas quitté son activité de chef d'entreprise et du haut de ses 29 ans bat déjà la campagne du Blayais. Elle est également conseillère régionale. Elle est active au sein du parti depuis 2014.Je ne sais pas combien nous aurons de candidats Front National. Ils étaient désignés mais la bonne initiative de Nicolas Dupont-Aignant change la donne et fait l'objet d'accords. Réponse en début de semaine prochaine.
En tous cas, parmi les candidats étiquetés FN, il y aura des élus, des conseillers municipaux ou départementaux.
Ils sont déjà rôdés à la campagne avec une connaissance de leur terrain comme à Arcachon, Floirac ou Bègles.
De même dans le Lot-et-Garonne, Etienne Bousquet Cassagne, qui a déjà fait la bataille des législatives de 2013, organise la campagne dans son département tout en préparant la sienne dans le secteur de Villeneuve-Lot. A 27 ans, c'est déjà un habitué de la politique et du FN. Le parti a pris l'option de faire pousser les jeunes militants et de les amener à prendre des responsabilités, et ce depuis plusieurs années sur le thème alors du renouvellement politique.