Alain Juppé a poursuivi mercredi son offensive tous azimuts contre François Fillon, qui serait soutenu par des "membres de l'extrême droite", tandis que les soutiens du maire de Bordeaux se montraient plus mesurés, appelant au "respect mutuel".
Pas de trêve entre les deux hommes mercredi au lendemain de leurs meetings respectifs à Toulouse et à Lyon. "Ce qui risque de fracturer la droite, c'est les prises de position successives de membres de l'extrême droite, anciens membres du FN, pour la candidature de François Fillon", a attaqué Alain Juppé mercredi.
Moi, a insisté le maire de Bordeaux, je me suis toujours battu avec la plus grande énergie contre le FN. Ce sera un enjeu du combat de 2017 bien entendu, c'est de faire barrage au FN (...). Je suis tout à fait clair sur ce point
Fillon a répliqué sur Europe 1 en rangeant Juppé dans le "petit microcosme, toujours le même", qui "pense qu'il a la vérité sur tous les
sujets et croit parler au nom du peuple français". "Je pense pas que les 44% des électeurs qui ont voté pour moi" dimanche soir "se reconnaissent dans cette caricature".
"Oui, j'ai des valeurs. Je ne m'excuse pas d'avoir des valeurs: je crois à la famille, au travail, à l'autorité de l'Etat", a insisté Fillon, qui a jugé "inqualifiable" la polémique lancée par son rival sur ses prises de positions sur l'IVG. Mercredi matin, le maire de Bordeaux a toutefois dit que ce débat sur les positions de Fillon sur l'avortement était "clos".
Interrogé sur l'identité de ces soutiens d'extrême droite qu'il évoque, Juppé a listé Jacques Bompard, le maire Ligue du Sud d'Orange et ancien membre du FN, Carl Lang, ancien eurodéputé FN et patron du Parti de la France, "Riposte Laïque", un mouvement islamophobe d'extrême droite. "Je vous laisse le choix, vous le verrez au fil des jours".