Prisons : mouvements de contestation à Limoges et à Uzerche

Deux incidents sont à noter ce dimanche 22 mars au centre de détention d'Uzerche et à la maison d'arrêt de Limoges. Si le calme est revenu en Haute-Vienne, la situation est toujours sous tension en Corrèze. Une mutinerie qui impliquait dimanche soir près de 200 détenus selon la préfecture

L'information a été confirmée par les services de la préfecture de Corrèze : une mutinerie impliquant environ 200 détenus était toujours en cours à 20h30 ce dimanche 22 mars.

Les incidents ont démarré vers 17h. Quarante détenus sont montés sur le toit d'un bâtiment administratif. Selon la préfecture, aucune revendication particulière n'a été évoquée. Le groupe a été délogé mais ensuite 200 détenus ont été à l'origine de plusieurs départs de feu au milieu du centre de détention. 

À 20h30, nous ne disposions pas d'information sur la présence ou non de blessés. Les opérations de sécurisation en cours visent à éteindre les départs de feu et sécuriser le site. De source syndicale (SNPFO), de très nombreuses cellules sont endommagées et des détenus devraient être transférés vers d'autres établissements dans la nuit.

Gendarmerie départementale et mobile, pompiers et des brigades ERIS sont sur site. Les ERIS, équipes régionales d'intervention et de sécurité sont des unités d'intervention de l'administration pénitentiaire. Une opération  de maintien de l'ordre sous le contrôle de la préfecture de la Corrèze.

Voici l'information mise en ligne sur le compte du SNPFO, Syndicat majoritaire au sein de l’administration pénitentiaire à 19h ce dimanche 22 mars : 
 


Notre équipe sur place ne peut pas accéder au site bloqué par les forces de l'ordre à 19h30 :
Les incidents ont été signalés ce dimanche après-midi 23 mars dans deux établissements pénitentiaires du Limousin sur le compte twitter du SNPFO :  
 

À Limoges, le calme est de retour à la maison d'arrêt, mais l'établissement a connu également quelques perturbations dans l'après-midi : une vingtaine de détenus en promenade ont refusé pendant un temps de réintégrer le site. Après intervention des forces de l'ordre, et sans incident, tous sont retournés dans leur cellule dans le calme. 
 

Ces incidents surviennent dans un contexte difficile puisque, depuis le mercredi 18 mars 2020, les parloirs ont été suspendus par le Ministère de la Justice pour cause de coronavirus. Dans notre article du 20 mars dernier, Frédérique Dugas, aumônier protestant régional qui coordonne l'ensemble des 28 aumôniers protestants de Nouvelle-Aquitaine, faisait part de ses inquiétudes en raison de l'arrêt de ces visites. 



 
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