Jean Lassalle repart donc au combat comme en 2017. Dans un premier temps pour le recueil des 500 signatures qui lui ouvrirait la porte de la campagne des prochaines élections présidentielles en 2022. Le député béarnais en a fait l'annonce ce mardi matin 16 mars.
L'iconoclaste député béarnais Jean Lassalle a annoncé mardi 16 mars être à nouveau candidat à la présidentielle en 2022, avec l'intention, s'il réunit les parrainages nécessaires, d'incarner "la joie" malgré la crise.
A la tête de son mouvement baptisé "Résistons", il s'était déjà présenté en 2017, récoltant 1,21% des voix.
Avec des crises comme celle du Covid-19, "le ciel s'assombrit, tout n'est que tristesse, stress, angoisse. Souvent, ça débouche sur des rivières de sang qui emportent nos jeunes". Face à cela, "nous devons être porteurs de joie, toucher au coeur des gens qui sont totalement hagards, comme après le passage d'un tsunami", estime auprès de l'AFP le député des Pyrénées-Atlantiques, confirmant sa candidature annoncée par LCI.
Jean Lasalle confirme qu'il sera candidat à la prochaine élection présidentielle de 2022 pour "parler au coeur des Français et des jeunes"#directAN@LCI @TF1LeJT
— Frédéric Delpech (@fredericdelpech) March 16, 2021
Retrouver la joie
"Pour moi, la politique est un art. Malheureusement il n'y a plus tellement d'artistes", poursuit l'ancien berger, âgé de 65 ans. "Il faut parler aux gens à hauteur d'homme, que ce soit l'heure d'un nouveau printemps basé sur une joie: ces grands moments de joie qu'on retrouve en 98 quand on est champions du monde, qu'on retrouve à la Libération, et qui permettent de rouvrir toutes les portes archi verrouillées", ajoute-t-il.
L'appel du pied aux Gilets jaunes
Celui qui avait arboré un gilet jaune dans l'hémicycle en novembre 2018 pour soutenir le mouvement du même nom espère que certains d'entre eux "voteront" pour lui: "j'en serais très honoré, car ils sont la dernière inspiration révolutionnaire d'un pays très révolutionnaire".
La séance reprend. Jean Lassalle, débarrassé de son gilet jaune, laisse éclater sa colère. Les députés de la @FranceInsoumise puis du @RNational_off quittent l'hémicycle. La majorité ovationne @CCastaner à la fin de son intervention. #GiletsJaunes #DirectAN #QAG Cc @JeanLassalle pic.twitter.com/1lJtjO7NU6
— LCP (@LCP) 21 novembre 2018
Pour récolter les 500 parrainages de maires nécessaires, "je sais que ce sera difficile, mais j'y étais arrivé la dernière fois", relève le député du groupe Libertés et Territoires. Durant la campagne 2017, il s'était notamment illustré par ses déclarations surprenantes, parfois difficilement compréhensibles.
L'ancien élu du MoDem avait par exemple affirmé qu'il ne craignait ni le président américain de l'époque Donald Trump, ni son homologue russe Vladimir Poutine car il avait "eu affaire aux ours et aux loups" dans ses montagnes pyrénéennes.
En 2017, après la présidentielle, le député avait par ailleurs fait l'objet d'accusations de sexisme et d'agression sexuelle qu'il récuse catégoriquement. "Je n'ai aucun problème ni avec les femmes, ni avec les hommes d'ailleurs. Je crois que j'ai une attitude normale", a-t-il répété mardi à l'AFP.
Son positionnement politique au fil des élections
Proche de François Bayrou, il a participé activement à la campagne présidentielle de celui-ci en 2007. Il a voté pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012, au contraire du maire de Pau et patron du Modem. Début 2016, il critique la position de François Bayrou sur la présidentielle 2017. Le 22 août 2016, il quitte officiellement le MoDem et fonde son mouvement "Résistons." Il a réussi de peu à obtenir les 500 signatures pour se présenter officiellement aux élections présidentielles.
Le 23 avril 2017, à l'issue du premier tour, il obtient 435 365 voix, arrivant en septième position sur onze candidats. En vue du second tour, il ne donne pas de consigne de vote
En janvier dernier, Jean Lassalle était notre invité politique. Il a feuilleté à cette occasion l'actualité, la crise sanitaire.