Deux mois après les crues, les images impressionnantes des travaux pour rouvrir la route reliant la France et l'Espagne

Une première partie des travaux se termine sur la RN 134 en vallée d'Aspe. Le 7 septembre dernier, les pluies torrentielles ont formé une brèche de 50 mètres sur cet axe majeur qui relie la France à l'Espagne. Les habitants et poids lourds espagnols pourront de nouveau circuler à partir du 20 décembre.

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Les pieds dans la neige, les techniciens s'activent. Il faut reconstruire une partie du réseau électrique moyenne tension, très abîmé par le violent orage du 7 septembre qui a balayé la vallée d'Aspe. "Pour remplacer un pylône, il faut une journée de travail", fait savoir Patrice Mailhes, chef de service Pyrénées-Landes SPIE. Le temps presse. La route nationale 134 sur laquelle ils travaillent ce matin-là doit rouvrir dans une semaine.

Sur cet axe majeur, qui relie l'Espagne à la France dans les Pyrénées-Atlantiques, la crue torrentielle du ruisseau Larry a formé un trou de 50 mètres de largeur près de la commune d'Urdos. De quoi rendre encore plus difficile la tâche des dépanneurs, obligés d'être assistés par un hélicoptère pour aller plus vite.

Jean-Marie Darget, interlocuteur collectivités Enedis, assure n'avoir "jamais vu de dégâts aussi importants" sur une zone aussi restreinte. "Le réseau aérien et des transformateurs ont été emportés par les crues. Des quartiers entiers n'étaient plus alimentés par l'électricité", raconte-t-il. La totalité du réseau électrique endommagé sera achevée en juillet, mais la majeure partie sera prête pour la réouverture de la RN 134, ce vendredi 20 septembre.

Encore plusieurs mois de travaux

Près d'Urdos, plus de 27 000 mètres cubes de matériaux ont été nécessaires pour remblayer la brèche et permettre au talus de tenir. Un chantier gigantesque. "Lorsque la chaussée est terminée, il faut changer les ouvrages hydrauliques. C'est extrêmement important. Le traitement de l'eau est fondamental dans la pérennité de la route. Ensuite, dernière étape : les finitions avec les retenues et les marquages au sol", décrit Virginie Audigé, directrice de la Direction interdépartementale des routes Atlantique (Dira).

>> A LIRE AUSSIAprès l'effondrement de la route principale, ces habitants sont obligés de marcher ou de faire un détour de deux heures

La route a été refaite en prenant en compte le passage des voitures et des poids lourds. Des mesures ont été réalisées à chaque phase du chantier pour vérifier la portance.

Viriginie Audigé

Directrice de la Direction interdépartementale des routes Atlantique

De chaque côté de la frontière, la reprise de la circulation est attendue avec impatience. Cet axe stratégique est emprunté quotidiennement par plus d'un millier de véhicules, principalement des transporteurs espagnols et des travailleurs transfrontaliers.

"Les contraintes pour les habitants et pour l'économie du territoire sont tellement fortes que, pour nous, ce chantier est une priorité", souligne Virginie Audigé. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques ne pensait pas pouvoir rouvrir la route avant janvier 2025.

Le coût des travaux pour combler la brèche de la RN134 est estimé à près d'un million d'euros, entièrement financé par l'État. Mais le chantier ne s'arrête pas là. À l'horizon 2025, le talus qui a été créé pour remblayer la brèche devra être raidi pour libérer la voie ferrée qu'il recouvre actuellement. Une paroi clouée sera installée en soutien courant 2026.

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