Le procès devait déterminer la responsabilité pénale de l'EPSA, qui gère le domaine de Gourette, dans la mort accidentelle d'un adolescent tombé d'un télésiège en 2012. Le tribunal de Pau a mis sa décision en délibéré au 17 janvier 2019.
Il faudra attendre le 17 janvier prochain pour savoir si la justice reconnaît la culpabilité pénale de l'EPSA dans l'accident de télésiège qui a coûté la vie à un jeune homme de 19 ans originaire de Lons. On connaît tout de même les réquisitions du procureur de la République : celui-ci demande une amende de 30 000 euros à l'encontre du gestionnaire du domaine skiable de Gourette.
Accident prévisible ?
En effet, le 22 décembre 2012, Louis s'assoit sur le télésiège de la station avec un ami, et place son sac-à-dos sur le devant de son corps. Puis il rabat le garde-corps de façon approximative.Alors que le télésiège entame sa montée, le jeune homme glisse soudain, reste un moment suspendu en l'air, puis lâche prise, à bout de force. Il s'écrase sur un rocher situé à une dizaine de mètres en contrebas et succombera de ses blessures.
Incertitude pénale
Dans ce procès, l'enjeu est avant tout de savoir si l'EPSA (Établissement public des stations d'altitude) a une responsabilité pénale dans la mort de Louis. Pour le père du garçon, cela ne fait aucun doute :La question majeure est de savoir si la gestion à partir du début de l'accident a été faite correctement ou non.
L'accusation met d'ailleurs en cause le manque de formation des agents du télésiège à cette époque.
De son côté, l'avocat de la défense avoue que l'EPSA a une responsabilité civile dans l'accident du Béarnais, car elle est soumise à une obligation de sécurité. Mais d'après lui, elle n'a en aucun cas une responsabilité pénale :
La défense plaide la relaxe pur et simple. Mais il faudra attendre encore un mois pour connaître la décision du juge dans cette affaire malheureuse.On ne peut pas prononcer la culpabilité pénale d'une personne physique ou morale pour homicide involontaire sur la base d'incertitudes. Sinon, on soumet toutes les stations de ski de France à une incertitude pénale permanente.