Selon Stéphane Durey, commandant au sein de la sous-direction anti-terroriste (SDAT), qui témoignait devant la cour d'assises spéciale de Paris lors du procès de trois membres de l'organisation a indiqué que 300 etarras ont été écroués en France depuis 1999, un chiffre contesté par leur avocate.
Depuis 1999, 300 etarras ont été écroués en France, selon le décompte du policier, qui témoignait devant la cour d'assises spéciale de Paris en train de juger trois membres de l'organisation, principalement pour extorsion de fonds, enlèvement et séquestration.
"Je m'interroge sur vos méthodes de comptabilisation", a rétorqué l'avocate des trois etarras jugés devant les assises spéciales, Amaia Recarte, qui a contesté les chiffres donnés par M. Durey.
Selon le policier spécialisé, la plupart des membres de l'ETA, dirigeants ou militants clandestins, séjournaient en France durant les années 2000 et ne se rendaient en Espagne que ponctuellement pour des opérations commando.
Des documents saisis en 2004 ont conduit les policiers français a estimer à 120 personnes, à l'époque, les effectifs d'ETA. Ces documents (non cryptés ce qui est très rare) ont été découverts à l'occasion de l'arrestation, en octobre 2004, de Mikel Albizu Iriarte, dit "Antza", considéré comme chef de l'appareil politique de l'ETA, et de sa compagne, Soledad Iparragirre, dite "Anboto".
Sur la base de ces informations, les policiers ont pu procéder à des dizaines d'interpellations, notamment de dirigeants importants du mouvement.
"Les années 2000 sont des années extrêmement difficiles pour l'ETA", a expliqué M. Durey, pour qui les succès enregistrés "sont le fruit d'une collaboration
étroite entre les autorités espagnoles et françaises".