Cathy Livarek, 52 ans comparaît devant la cour d'Assises de Pau depuis ce matin. Avec quatre autres personnes, elle est accusée d'avoir enlevé et séquestré son fils Ruben en 2012. Le père veut comprendre pour que leur fils " s'autorise, à nouveau, à aimer sa mère".
Ruben avait 15 ans en janvier 2012 quand un inconnu l'a enlevé devant son collège à Bayonne. Son père avait la garde de l'enfant. Il comprend que sa mère a récidivé. En 2004, elle avait déjà tenté un premier rapt.Pourtant, pour les avocats de Cathy Livarek, la place de leur cliente n'est pas devant une cour d'Assises.
"Ce n'est pas une ravisseuse. Ce n'est pas quelqu'un qui a séquestré, ce n'est pas quelqu'un qui a enlevé au sens où on peut l'entendre" explique Alexandre Martin, avocat de Catherine Livarek.
Elle a enlevé son fils. Elle n'a pas respecté les décisions de justice. C'est un fait. Elle l'a fait uniquement par amour pour son fils"
Condamnée à deux ans de prison par le tribunal correctionnel de Bayonne en 2012, elle est arrêtée neuf mois plus tard en Grèce, en présence de Ruben.
Cathy Livarek dit vouloir protéger son fils fragile psychologiquement.
Le père de Ruben lui veut comprendre ce geste :
"Je pense qu'il est très important qu'un enfant puisse aimer ses deux parents. Et s'il ne s'autorise pas à aimer sa mère, il sera fragile. Il faudrait que sa mère lui donne la possibilité de faire ça. mais sa mère ne le reconnaît pas actuellement comme quelqu'un qui a un libre arbitre"
Angoissé par le procès, Ruben est hospitalisé à Bayonne. Il devrait être entendu mercredi si son état le permet.
Le reportage d'Alexandre Perrin et Christian Etchegaray