Arancou (64) : la destruction d'explosifs de l'ETA a-t-elle fragilisé l'église ?

Les habitants du petit village d'Arancou, au Pays basque, s'inquiètent. Depuis plusieurs mois, du mortier tombe du plafond de l'église, classée monument historique. Ils pointent du doigt la destruction des derniers explosifs de l'ETA, dans une carrière voisine

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Arancou, 150 habitants, situé en pays "charnègue", à la limite entre Pays basque et Béarn. Au coeur du village, l'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie, dont la construction date du XIIIè siècle, classée monument historique par les Bâtiments de France. Un édifice qui s'abîme naturellement avec le temps, mais depuis plusieurs mois le phénomène semble s'accélerer.

Comme l'a raconté le quotidien Sud Ouest il y a une semaine, du mortier tombe du plafond de la voûte de l'église. Et le maire de la commune, Alexandre Bordes, est certain de l'origine : le 9 avril dernier, les services de l'Etat procédaient à la destruction d'une partie des explosifs de l'ETA, rendus la veille à l'issue d'une opération préparée par le mouvement des "Artisans de la paix". La destruction se déroule dans la carrière voisine de Bergouey-Viellenave, à 1,5 km du bourg d'Arancou, et a fait selon lui trembler l'église.





Les habitants sont habitués aux explosions, la commune étant entourée de carrières. A chaque explosion, ils sont avertis par une sirène. "D'habitude, les carrières procèdent à ce qui s'appelle du tir séquentiel. Elles ne font jamais exploser plus de 30kg par charge. Cette fois-ci, l'explosion était démentielle", raconte Alexandre Bordes. D'après lui, la préfecture aurait fait détruire près de 3 tonnes d'explosifs. Les habitants disent avoir entendu ce jour-là vers 16h une première puis une deuxième détonation, "beaucoup plus violente que d'habitude".

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques affirme de son côté que la destruction des explosifs s'est faite dans les règles.

Le maire d'Arancou a fait réaliser une expertise, qui préconise de fermer l'accès au choeur et d'avancer l'autel vers la nef pour les cérémonies.


Je vais prendre un arrêté obligeant le curé à porter un casque.


Il a pris rendez-vous en janvier avec l'architecte des Bâtiments de France et espère bien être aidé pour réparer les dégâts.


Voyez le reportage tourné à Arancou :

 

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