Un confinement tombe toujours mal mais les commerçants du petit-Bayonne au Pays basque font valoir que cette période avant Noël est essentielle pour la survie de leur activité. Ils appellent à manifester ce mercredi 4 novembre devant la sous-préfecture.
Sans contester les mesures sanitaires, les petits commerçants protestent contre ce nouveau confinement alors qu'ils n'ont pour la plupart pas encore digérés, financièrement parlant, le premier.
Car la période de Noël est cruciale et les achats qui ne se font pas ce mois-ci, ne se feront pas ou en soldes et plus tard.
Aussi, les stocks sont déjà constitués. Vêtements de fêtes, jouets, doudounes et écharpes auront du mal à trouver preneurs passé le mois de décembre.
Une mévente fin 2020 sera préjudiciable pour la suite avec des difficultés de trésorerie pour réinvestir dans une prochaine saison.
Rues commerçantes désertées à Bayonne
Les rideaux de fer sont restés baissés depuis le jeudi 29 octobre pour ces magasins dits non-essentiels. Une vision inhabituelle en un mois de novembre traditionnellement très animé, avec les clients basques comme des touristes, en prévision des fêtes de fin d'années. Les petits commerçants ne décolèrent pas et seront sans doute nombreux à manifester, avec bon nombre d'autres professionnels de tout le Pays basque, ce mercredi 4 novembre, à Bayonne, devant la sous-préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Les appels à manifester circulent sur les réseaux.Selon Georges Strullu, Président de la Confédération Petites et Moyennes Entreprises 64 qui soutient cette action :
Il faut rouvrir ces commerces de proximité et non pas stygmatiser la grande distribution. Aujourd'hui, on fait le lit du commerce en ligne, ce qui est préjudiciable pour les gens qui travaillent et qui emploient des gens.
A Bayonne, on s'organise et on dit non à la fermeture des petits commerces > le reportage de Stéphanie Deschamps et Christian Etchegaray ►
Des commerces déjà affaiblis par le premier confinement
Les commerces sont à fleur de peau car ils ont déjà vécu plusieurs crises notamment celle des gilets jaunes, et surtout le premier confinement. Et, comme tous, ils ne voient pas la fin de cette crise sanitaire. Le poids des loyers et des charges fixes qui restent à payer, même avec le dispositif de chômage partiel."On est a bout, un deuxième confinement pourra aboutir à des faillites", avait alerté sur France 2 Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (CDF), en fin de semaine.
Ceratins plaident pour une réouverture avant Noël, avec le respect de la distanciation sociale.
"Depuis la fin du confinement le 11 mai, ils appliquent scrupuleusement les recommandations sanitaires pour accueillir leurs clients", plaide le CDCF. Le gouvernement a en outre autorisé les activités de livraison et de retrait de commandes pour l'ensemble des magasins.
Lundi 2 novembre, le réseau des chambres de commerce et d'industrie (CCI) a aussi demandé au gouvernement "d'étudier au plus vite sa proposition d'autorisation d'ouverture sur rendez-vous pour les commerçants".
Une vingtaine de fédérations professionnelles de commerçants, ainsi que le Medef et la CPME, ont demandé "solennellement au gouvernement de rouvrir tous les commerces dès le 13 novembre", et "de véritables mesures de soutien".
? Pour savoir si vous pouvez ouvrir votre #entreprise pendant le #confinement, rdv sur l'application des #CCI "ouvrir ou ne pas ouvrir" ? https://t.co/S0y3DadvJT . La réponse en un clic. #confinement2 #commerces #commercesdeproximite #COVID19 #économie #France pic.twitter.com/ADg6VdHWBz
— CCI France (@ccifrance) November 2, 2020
Le Medef va faire des propositions pour la réouverture des commerces,plutôt que de nouvelles destructions d’emplois et frustration des consommateurs par d’autres fermetures qui précipiteraient encore l’écrasement du commerce physique de proximité. https://t.co/j2Q0y4Yb1e pic.twitter.com/IDgZGOqbtX
— Patrick Martin (@patrick01martin) November 1, 2020