Trois personnes ont été placées ce mercredi 2 octobre en garde-à-vue. Ils sont soupçonnés d’avoir bousculé le maire de Cambo-les-Bains, le 10 avril dernier, lors d’un conseil municipal houleux. Une manifestation était organisée devant le commissariat pour dénoncer des pratiques “exagérées”.
Leur audition s’est déroulée dans le bruit. Ce mercredi 2 octobre, trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, pour violences en réunion sur un élu et entrave à un conseil municipal, après avoir bousculé le maire de Cambo-les-Bains, Christian Devèze, le 10 avril dernier.
Bousculade
Ce soir-là, 80 manifestants avaient perturbé le conseil municipal pour protester contre le projet immobilier Marienia, soit la construction d’une centaine de logements, dont la moitié sociale, sur des terres utilisées aujourd'hui à des fins agricoles.
Après deux heures de manifestation “bruyante, mais pacifique”, le maire avait levé le conseil et tenté de sortir, sans succès. Une bousculade s’était alors créée, provoquant la chute de l’édile. Christian Devèze avait porté plainte dans les jours qui ont suivi.
Près de six mois plus tard, deux personnes, “des manifestants de longue date” selon le collectif opposé au projet, sont interpellés à lieur domicile. “Cela a été fait manu militari. Ils ont envoyé une vingtaine de policiers dans chaque maison”, regrette Argitxu Hiriart-Durruty, conseillère municipale d’opposition de Cambo-les-Bains.
Ils auraient pu les convoquer, ils y auraient été.
Argitxu Hiriart-DurrutyConseillère municipale d’opposition de Cambo-les-Bains
"Le maire est tombé tout seul"
Devant la gendarmerie d’Ustaritz où se déroulaient les gardes à vue, le collectif s’est réuni pour protester contre des arrestations qu’ils considèrent abusives. “Ce qu’il s’est passé était une action bruyante, mais pacifique. Le maire est tombé tout seul et la bousculade a été provoquée par la gendarmerie qui a voulu aider le maire à passer”, rappelle Dominique Amestoy, membre de l'association paysanne Lurzaindia, présent ce 10 avril.
Une troisième personne a été placée en garde à vue, en fin de matinée. Il participait à la manifestation devant la gendarmerie d’Ustaritz. Contacté, le maire de Cambo-les-Bains n’a pas souhaité s’exprimer sur ces arrestations.