Plusieurs cafetiers du Petit Bayonne s'élèvent contre une hausse des tarifs appliqués par la municipalité pendant les fêtes. Ils déplorent notamment que le coût de l'occupation de l'espace public subisse, à nouveau, une augmentation non négligeable.
Ce sont des cafetiers en colère qui ont pris la parole ce mardi 25 juillet. À la veille de l'ouverture des fêtes de Bayonne, ils ont tenu une conférence de presse et s'élèvent contre plusieurs augmentations de prix, imputées à la ville de Bayonne.
Des hausses de prix mal-perçues
C'est avant tout le prix de l'occupation de l'espace public qui suscite l'indignation du collectif Kasu Ostalariak kexu et l'association des commerçants et cafetiers du Petit Bayonne. Une hausse de 6 % , qui fait suite à de nombreuses hausses lors des éditions précédentes.
"L'occupation du domaine public, c'est juste poser des chaises et des tables, je ne comprends pas pourquoi ça peut coûter de plus en plus cher", dénonce Xina Dulong, gérant du café des Pyrénées à Bayonne. Le cafetier estime que la mairie a pourtant réalisé des économies ces dernières années.
Depuis dix ans que le verre réutilisable a été mis en place, ça a engendré des économies sur le coût du nettoyage de la ville de Bayonne.
Xina Dulong, gérant du café des Pyrénéesà France 3 Euskal Herri
Le prix de la consigne, notamment celle du pichet a, lui, augmenté de 100 % et est désormais fixé à 4 euros. "Aujourd'hui, on est ric-rac sur les tarifs, certains vont augmenter leurs prix et vont devoir répercuter ce coût sur les consommateurs", déplore Xina Dulong.
"Nos frais ont augmenté", répond le maire de Bayonne
Des reproches que le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray a du mal à entendre. "J'estime que tous ceux qui peuvent tirer profit des fêtes de Bayonne, et c'est le cas des cafetiers, doivent participer au financement des frais", rétorque-t-il avant de rappeler que le coût des fêtes est estimé à 3,2 millions d'euros.
Il est tout à fait normal qu'ils aient une redevance sur l'occupation du domaine public. Si cette redevance a augmenté, c'est tout simplement parce que nos frais ont augmenté.
Jean-René Etchegaray, maire de Bayonneà France 3 Euskal Herri
Le timing de la conférence de presse étonne l'élu. "Ce n'est pas nouveau. Je ne crois pas que les cafetiers découvrent ce problème aujourd'hui, à la veille de l'ouverture des fêtes", poursuit le maire, selon qui, seule une minorité de cafetiers est en désaccord avec la politique de la ville.
Un bruit mesuré au décibel près
Autre sujet de discorde : la nouvelle réglementation, prise par arrêté municipal. Désormais, le seuil maximal autorisé pendant les fêtes est de 92 décibels en journée, et 95 la nuit. La mairie prévoit d'installer des appareils de mesure dans différentes rues de la ville, et prévient les contrevenants : "Je considère que la question du bruit est un sujet majeur. J'entends faire de cette édition un véritable cadre d'expérimentation pour le bruit. Nous allons verbaliser si nous avons des dépassements des normes", prévient Jean-René Etchegaray.
"Il n'y a qu'une minorité de cafetiers qui ne respectent pas les règles. Cette minorité doit savoir qu'on ne leur fera plus aucune concession", conclut le maire.