Six hommes et une femme sont arrivés, trois de Nantes et quatre de région parisienne, au tribunal de Bayonne pour être entendus, un à un, par le juge d'instruction. Ils ont été mis en examen pour homicide volontaire pour certains et non dénonciation de crime pour d'autres.
Les sept suspects ont été transférés ce 29 septembre au tribunal de Bayonne. Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre de Patrick Laniès, cet habitant qui avait été violemment agressé lors des fêtes de Bayonne.
Les six hommes entre 21 et 27 ans et une femme de 33 ans sont tous issus de la communauté des gens du voyage. Présentés au juge d'instruction et au juge des libertés et de la détention, les auditions se sont poursuivies jusqu'à cinq heures ce samedi matin, selon le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier.
Des circonstances et un mobile à éclaircir
Les hommes et femmes auditionnés n'ont pas donné d'éléments permettant d'établir les circonstances et le mobile selon le procureur contacté ce samedi matin.
Le premier suspect, entendu lui vendredi après-midi, a été placé sous le statut de témoin assisté. Il a été mis en examen pour "non dénonciation de crime". Il est ressorti libre sous contrôle judiciaire. D'après son conseil, Me Abed Bendjador, c'est à l'instruction de démontrer "qui a mis le coup, qui était présent au moment du coup, que savaient les personnes qui ont participé aux violences à l'encontre de Patrick Laniès et qui ont entraîné sa mort".
La femme a été mise en examen pour non dénonciation d'un crime et placée sous contrôle judiciaire.
Dans cette affaire, l'exploitation des données de la téléphonie mobile, mais aussi les témoignages et images recueillis auprès des festayres après l'appel à témoins ont joué un rôle clef. Les auditions des six autres vont se poursuivre jusque tard dans la soirée avec de possibles nouvelles mises en examen.
Au final, ce sont cinq hommes qui ont été placés en détention provisoire.
L'information judiciaire va devoir éclairicir les implications précises des uns et des autres ainsi que l'articulation des faits selon le parquet de Bayonne qui a publié un communiqué samedi matin 30 septembre.