Arrêté en France en mai dernier après 16 ans de cavale, il avait demandé à être rejugé. Ce matin, la Cour d'appel de Paris a décidé de le remettre en liberté sous contrôle judiciaire. Un deuxième recours doit être examiné à la fin du mois.
C'est clairement un des leaders de l'ETA aujourd'hui dissoute. En décembre 2010, alors qu'il était en cavale, Josu Ternera, avait été condamné à 7 ans de prison pour " association de malfaiteurs terroriste". Arrêté en mai dernier en Haute-Savoie, il avait été placé en détention provisoire.
Quelques jours plus tard, début juin, il faisait appel du jugement. Concernant ce dossier la Cour d'apel de Paris a donc décidé de reporter l'audience et de le remettre en liberté sous contrôle judiciaire : il doit remettre son passeport aux autorités et ne pourra quitter le sol français, avec obligation de pointer toutes les semaines dans un commissariat.
Mais Josu Ternera a également fait appel d'une décision rendue en 2017 le condamnant à 8 ans de prisons pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste". Une nouvelle audience est donc prévue, toujours à la Cour d'appel de Paris, le 28 juin prochain.
La justice française remet en liberté sous contrôle judiciaire l'ex leader de l'ETA, Josu Ternera #AFP pic.twitter.com/GTiDUUNJGh
— Agence France-Presse (@afpfr) June 19, 2019
Leader dans le conflit comme dans la construction de la paix
C'est toute l'ambivalence de ce leader incontesté de l'ETA dont il a pris la tête en 1987. Il a été cité à comparaitre pour son rôle présumé dans l'attentat de Saragosse en décembre 1987 qui avait fait 11 mort.Mais Josu Ternera est aussi un artisan de la paix. Elu en 1998 au parlement autonome basque, il deviendra rapidement un interlocuteur des pouvoirs politiques. Après s'être évaporé dans la nature, il retournera sous les feux des projecteurs dans les années 2010. Il sera d'ailleurs l' un des deux responsables à annoncer la dissolution de l'ETA en mai 2018.
Malade du cancer
Lorsqu'il a été interpellé en mai dernier, Josu Ternera sortait de l'hôpital de Sallanches où il venait de se faire soigner selon Le Figaro. "L'homme de 68 ans, qui souffrait d'un cancer, vivait depuis huit mois à trente minutes de là, à Saint-Nicolas de Véroce, sous le nom de Bruno Marti" explique le quotidien.Voyez le reportage de A. Irosbehere et R. Poissonnier :