Les quelques dizaines d'éleveurs basques de Pottok viennent chaque année exposer leurs bêtes à Espelette. Ce week-end les transactions ne semblent pas être à la hauteur des éditions précédentes pour cette race rustique et robuste présente depuis des millénaires sur les montagnes basques.
"J'en ai vendu un pour l'instant, mais pour le reste les gens regardent mais c'est tout. Ça se vend pas. Une jument comme ça avant elle partait comme un petit pain, pareil pour celle-là qui est pleine" se désole Jeannot Darrieumerlou, un négociant en bestiaux de Bidache qui, à 76 ans, reste fidèle à la foire d'Espelette.
Plusieurs centaines de bêtes sont exposées sur la place du foirail jusqu'à ce dimanche soir.
Le rendez-vous est traditionnel et permet aux éleveurs d'effectuer quelques transactions bienvenues.
Seulement cette année, on trouve peu d'acheteurs et les prix sont en baisse. Certains animaux se sont vendus à 250 euros alors que les prix moyens avoisinnent habituellement les 700 euros .
Un animal accrochés aux montagnes basques depuis des millénaires
Selon l'association nationale du pottok, dire "potiok" les deux t se prononçant tié en basque, cette race équine est arrivée d'Amérique du Nord, en passant par l'Asie, il y a un million d'années.
Elle a résisté aux glaciations du quaternaire grâce à un profil extrêmement résistant.
Le pottok a été utilisé dans les mines du nord et de l'est de la France au 19e. Mais aussi à aider les contrebandiers à passer la frontière entre France et Espagne.
Ces chevaux sont en général de petite taille mesurant entre 1m15 à 1m50 selon les espèces.
Ils peuvent vivre jusqu'à 9 mois par an sur les hauteurs développant une épaisse fourrure qui les protège des intempéries.
Regardez le reportage de Perrine Durandeau et Rémi Poissonnier réalisé à la foire d'Espelette ce week-end :