Le trafic ferroviaire de la ligne Bayonne Saint-Jean-Pied-de-Port est interrompu, en raison d'un effondrement du sol. Une situation "inacceptable'" pour les élus de la Région.
Depuis mardi, il n'y a plus de train sur la ligne qui relie Bayonne à Saint-Jean Pied-de-Port. La raison : un fontis, soit un effondrement du sol en surface, apparu entre Bayonne et la halte de Béhéréharta.
Les usagers de la ligne sont invités a utiliser les bus de remplacement, le temps que les travaux soient réalisés.
Une situation "inacceptable" pour la Région, qui dénonce les manquements de la SNCF, alors que cette dernière a bénéficié de 63 millions d'euros d'investissements publics pour l'entretien de cette ligne.
"On peut se poser la question de la compétence de la SNCF", s'indigne Renaud Lagrave, vice-président de la Région en charge des Transports et de la Mobilité. On peut aussi se demander s'il y a une réelle volonté de maintenir des lignes ferroviaires dans la Région.
Soixante millions d'euros par an
La Nouvelle-Aquitaine verse 60 millions d'euros de péage à SNCF Réseau pour l'entretien et la regénération du réseau. "Je ne sais pas où part cet argent", s'agace Renaud Lagrave."La Région finance l'entretien de ces voies alors que ce n'est pas dans nos compétences, assure Renaud Lagrave. Nous le faisons à causes des menaces de fermeture. Mais la réalité c'est qu'il n'y a aucune obligation de résultats en échange des subventions".Aucune obligation de résultats en contrepartie des subventions
Cette annonce intervient alors que deux autres lignes de la Région, entre Brive et Toulouse et entre Limoges et Angoulême, sont également fermées pour cause de dégradation de l'état des voies. Elle coïncide également avec la publication du rapport Spinetta, qui préconise, entre autres, la fermeture de nombreuses petites lignes ferroviaires.
Un contexte qui inquiète la Région, impliquée dans le sauvetage de la ligne Libourne Bergerac.
"On peut se demander si dans un an on ne va pas nous annoncer que la ligne va finalement fermer, ou si à cause du mauvais état du réseau, on ne va pas limiter la vitesse à 40 km/h ", avertit Renaud Lagrave.