Adoptée ! Le conseil Régional fait le choix du ferroviaire. Le 11 décembre 2023, en séance plénière du Conseil Régional, la mise en place d'un projet de RER entre les Landes et le Pays basque a été votée à l'unanimité. Il permettrait de désenclaver Dax et de permettre à l’agglomération bayonnaise de bénéficier d’une plus grande fréquence de train jusqu’à la frontière espagnole.
Voici la carte proposée par la région. Elle prévoit un renforcement de la liaison entre Dax et Hendaye d’abord, d’ici 2026. Puis, deux itinéraires supplémentaires pour 2032 : Pau et Saint-Jean-Pied de Port.
Désenclaver les Landes
L’agglomération dacquoise est l’une des grandes bénéficiaires de ce projet. Nombreux sont ceux qui empruntent le train pour travailler vers Bayonne et connaissent parfois des difficultés. "C’est blindé le train, c’est blindé, des fois, on ne peut pas le prendre. On est debout jusqu’à Bayonne, explique un usager. Un autre voit ce porjet comme une "bonne idée". "Aujourd'hui, le train, on n’en a pas toutes les demi-heures. Il faut quelquefois attendre deux heures."
Il fallait vraiment agir vite pour résoudre ce problème d'offre et de cadencement, comme le reconnait Julien Dubois, maire de Dax, président de l’agglomération du Grand Dax,
On a besoin de désengorger beaucoup de routes qui nous relient jusqu’au Pays basque et qui sont aujourd’hui saturées. Et puis se déplacer en train, c'est beaucoup plus vertueux sur le plan environnemental.
Julien DuboisMaire de Dax et Président de l’agglomération du Grand Dax
L'élu reconnait ainsi l'importance de développer les transports ferroviaires et se félicite aujourd'hui du choix fait pour sa ville. "Toutes les solutions de mobilités sont un enjeu de désenclavement pour nos villes et nos territoires. On sait que la présence d’une gare TGV à Dax, demain LGV, est un atout. Bien évidemment, ces RER du quotidien sont aussi des opportunités."
Bayonne, centre d'un trafic en étoile
Trois lignes devraient se déployer autour de l'agglomération Bayonnaise à horizon 2032, à commencer donc, par la ligne vers Dax. Mais à terme, l'idée est véritablement de rejoindre Hendaye dans les plus brefs délais, et au-delà peut-être le pays basque espagnol, comme l'espère Renaud Lagrave, Vice-Président de la Région en charge des transports et des mobilités,
Le déploiement est prévu en étoile autour de Bayonne, " que ce soit vers le nord ou vers le sud, avec l’idée demain d’y associer nos amis d’Euskadi. Parce que finalement le sens de l’histoire, c'est d’avoir ce RER à l’échelle du territoire, y compris avec le côté espagnol ", estime le vice-président.
Un projet à longue échelle
Cette ambition régionale reste pour l'heure à l'état de projet, aucune estimation budgétaire n'a pour l'instant été faite. Mais l'objectif pour le Conseil régional était aussi de faire connaître sa motivation à faire partie du projet gouvernemental de déploiement de 13 grandes lignes RER régionales. "Moi, j'ai entendu comme vous le Président de la République parler de 13 milliards sur Tiktok", ajoute Renaud Lagrave, en référence au projet gouvernemental de développer 13 projets de RER métropolitains.
On imagine que dans les 13 milliards, si on est retenus, il y aura de l’argent sonnant et trébuchant pour ce RER.
Renaud LagraveVice-Président de la Région en charge des transports et des mobilités
"Ce qui veut dire que la dynamique qu’on enclenche aujourd’hui, pourra être accélérée du fait de la mobilisation de l’Etat, " espère-t-il.
Les grandes étapes du RER basco-landais
Le projet de RER basco-landais vise un déploiement en 3 temps :
- À court terme, entre 2024 et 2026 : les infrastructures et ressources existantes sont utilisées au maximum de leur potentiel pour renforcer l'offre ferroviaire. En parallèle, les études nécessaires pour préparer les opérations à venir sont lancées.
- À moyen terme, entre 2027 et 2032 : l’acquisition de nouvelles rames et la modernisation de l’infrastructure seront nécessaires pour la poursuite du développement de l’offre ferroviaire.
- À long terme, au-delà de 2032 : le service complet doit être déployé, y compris sur la partie transfrontalière, avec la finalisation des travaux d’infrastructure.