À Anglet, Pako est en pleine recherche d'emploi. Son handicap le contraint à acheter un véhicule hors norme et à l'adapter entièrement à sa situation. Si les aides publiques sont là, elles se révèlent insuffisantes pour financer les plus de 100.000 euros nécessaires. Une cagnotte en ligne est ouverte.
À 24 ans, Pako a un projet qu'il qualifie "d'un peu fou" : acheter sa première voiture. Ce jeune conducteur, titulaire du permis B depuis un an, est confronté à une difficulté. Il doit trouver un véhicule compatible avec son handicap. Mais, lorsqu'il additionne le prix du véhicule aux frais à engager pour l'adapter, la note s'avère salée : plus de 100.000 euros !
Entouré de ses proches, le jeune homme vient de lancer une cagnotte en ligne sur Leetchi pour compléter son budget. D'un côté, les aides publiques auxquelles son handicap lui donne droit, de l'autre, ce qu'il manque et qu'il ne pourra pas rassembler par lui-même. Soit, plusieurs dizaines de milliers d'euros. Sa cagnotte se donne pour objectif d'atteindre les 40.000 euros. En deux semaines d'existence, elle lui a déjà permis de collecter un peu plus de 7.000 euros.
Bijou de technologie
Adapter un véhicule à un handicap, Pako n'est pas le seul confronté à ce type de difficulté aux coûts exorbitants. Atteint d'une myopathie, une maladie génétique qui affaiblit ses muscles, il ne se déplace qu'en fauteuil roulant. Impossible pour lui de se glisser de son fauteuil au siège conducteur. Il ne peut quitter son fauteuil et doit accéder au poste de conduite par l'arrière du véhicule et rouler jusqu'à l'avant.
"Il faut pour cela décaisser le véhicule, explique-t-il sur sa page Leetchi, modifier tout l'intérieur, installer une rampe d'accès à commande électrique". Comme ses bras et ses jambes trop faibles ne lui permettent ni de tourner le volant, ni d'accélérer ou de freiner, il doit aussi installer une commande de pilotage sous forme de joystick, "un peu façon Mario Kart !"
Comme il le concède, cet équipement se révèle "un petit bijou de technologie" pour un véhicule "hors normes" qui doit lui permettre d'être moins dépendants des autres pour ses déplacements.
"Ça va permettre de m'ouvrir beaucoup plus de portes pour chercher du travail bien au-delà de Bayonne et Biarritz", explique le jeune homme, titulaire d'un master en informatique.