Plus de 5 ans après l'accident mortel qui a coûté la vie à Louis Grosjean, tombé d'un télésiège à Gourette en décembre 2012, la juge d'instruction a décidé de renvoyer l'EPSA, qui gère la station, devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire.
Plus de 5 ans après la mort d'un jeune skieur tombé d'un télésiège à Gourette, la juge d'instruction chargée du dossier a décidé de renvoyer l'établissement public des stations d'altitude (EPSA), qui gère le domaine skiable ossalois, devant le tribunal correctionnel de Pau pour homicide involontaire.Le 22 décembre 2012, Louis Grosjean, un lonsois de 18 ans, part skier avec des amis. Il prend le télésiège des Fontaines de Cotch et peu après le départ, fait une chute de près de 15 mètres. Il décèdera à l'hôpital de Pau.
Les investigations du Bureau Enquête Accident et de la gendarmerie ont conclu que le jeune homme n'aurait pas été imprudent et que les 2 employés présents au départ du télésiège avaient eu l'attitude adéquate.
Après plusieurs hésitations, la juge d'instruction a retenu plusieurs griefs à l'encontre de l'EPSA : le manque de formation des personnels, la vitesse excessive du télésiège (pourtant en deçà de la vitesse maximale autorisée par la réglementation) ou encore la mauvaise position des 2 salariés au départ du télésiège au moment de l'accident.
Des arguments que réfute l'avocat de l'EPSA Olivier Rouvière, qui plaidera la relaxe.
Le procès devrait se dérouler en 2019.
Retour sur cette affaire et ses suites judiciaires avec Elise Daycard et Catherine Pipard :