Quelques jours après la réintroduction de deux ourses slovènes, seize associations pro ours ont porté plainte contre X ce mardi. Elles dénoncent les actions de militants opposés à l' ours, et leurs recours à des actions "violentes" et "illicites".
Ils sont "déterminés". Jean-François Blanco, conseiller régional EELV et avocat de seize associations assure qu'ils iront "jusqu'au bout de la procédure quelque soit la décision de la justice".
Dans la ligne de mire de ces associations, parmi lesquelles on retrouve France nature environnement, Altaïr Nature, la Ligue française pour la protection des oiseaux (LPO) ou encore Pays de l'ours : les opposants à la réintroduction de l'ours.
Cadavres de brebis devant la mairie
"Depuis le 29 août, les vallées béarnaises sont devenues un zone de non droit, s'indigne Me Bianco. Fin août, plus de 200 manifestants avaient protesté contre le projet de réintroduction du plantigrade, déversant du sang sur le sol et les voitures.
Des cadavres de brebis avaient été déposés devant le fronton de la mairie, la maire Elisabeth Médard étant ouvertement favorable à la réintroduction des ours.
Dans une lettre adressée à la procureure Cécile Jeansac , Jean-François Blanco dénonce des actes d'une "exceptionnelle gravité", avant, pendant, et après la réintroduction des deux ourses slovènes. Claverina et Sorita ont fait leur premiers pas dans les Pyrénées-Atlantiques les 4 et 5 octobre.
"Milice"
Quelques jours avant leur arrivée en Béarn par hélicoptère, les anti ours "ont dressé des barrages sur la RN134 , n'hésitant pas non seulement à bloquer longuement la circulation, mais aussi à fouiller les véhicules arrêtés".Des scènes qualifiées "d'hallucinantes", selon Me Blanco, qui qualifie les militants anti ours de "milices".
De même les battues d'effarouchement qui ont suivi les réintroductions, et au cours desquelles les opposants à l'ours ont tiré en l'air à plusieurs reprises sont évoquées dans le courrier.
Me Blanco, qui assure que ces actions se sont déroulées sans réactions des autorités judiciaires, explique que la plainte a trois objectifs : "Il s'agit en premier lieu de protéger les ours, mais aussi de mettre fin à l'impunité de cette milice. Nous voulons également obtenir réparation pour les préjudices", explique-t-il.
L'avocat estime également que les "masques sont tombés". "La protestation a commencé sous l'apparence de la défense de l'élevage. Mais ce ne sont pas les éleveurs qui mènent ces actions, toutes ces personnes sont armées."
Il s'agit en réalité de chasseurs, qui ne peuvent plus s'adonner à leur loisir quand les ours sont là.