Le journal "La République des Pyrénées" a récemment publié une lettre adressée par le Premier ministre Edouard Philippe à la députée des Hautes-Pyrénées Jeanine Dubié, lui indiquant que de nouvelles réintroductions étaient toujours à l'étude.
Les défenseurs de l'ours réclament des actes.
Pas de quoi satisfaire les attentes des défenseurs de l'ours, qui réclament des actes après des années de tergiversations.
"Il y a une bibliothèque remplie d'études, de rapports, de commissions, ils annoncent encore une expertise" regrette Jérôme Ouilhon, animateur du fonds d'intervention éco-pastoral.
"Mais depuis 2012, la France a été mise en demeure par la Commission européenne", rappelle-t-il en poursuivant : "l'ours, ici, est en train de mourir sous nos yeux".
Le gouvernement sonde le terrain, selon les opposants
Du côté des opposants à de nouvelles réintroductions, la lettre signée par le Premier ministre ne suscite pas trop d'inquiétudes.Le Gouvernement ira-t-il au bout sa démarche ? Rien n'est moins sûr : "c'est un courrier avec quelques petites phrases, bien placées pour essayer de sonder un peu le terrain [...] On voit bien que ce gouvernement-là va se positionner, lui-aussi pour une potentielle réintroduction en Béarn", analyse Olivier Maurin, du collectif des éleveurs transhumants.
"On va se réunir, refaire un courrier" explique-t-il sans cacher sa lassitude.
Plusieurs fois interrogé sur le dossier, le ministre de l'Environnement Nicolas Hulot ne s'est jamais prononcé en faveur ou non d'une réintroduction d'ours dans le Béarn.
Béarn : la réintroduction de l'Ours est toujours à l'étude, à en croire une lettre de Matignon