Le député-maire béarnais Jean Lassalle, candidat à l'élection présidentielle, publie ce vendredi un livre, "Résistons!" aux éditions de La Différence. Un ouvrage à mi-chemin entre manifeste et programme électoral pour "retaper la France".
"Liberté, Egalité, Fraternité. Je ne connais pas de plus beau programme. Pourtant, que reste-t-il de nos beaux principes?", interroge le député centriste ex-MoDem des Pyrénées-Atlantiques en préambule.
Au fil des pages, il porte l'estocade au président François Hollande. Il estime que son bilan dans la lutte contre la spéculation financière est "proche du néant". Il s'en prend également à la classe politique, qui a fait de ses mandats une "profession".
Il veut aussi, notamment, mettre fin à l'exploitation du pétrole, qui a mené la
France à des "guerres indignes d'un pays civilisé".
Pour lui, tous ces maux engendrent "désespérance, incivisme, désordre et impopularité des gouvernants" et permettent à l'extrême droite de prospérer.
Jean Lassalle pense être "le seul à pouvoir rassembler", n'étant pas le "candidat des pauvres contre les riches", ni celui des "lobbies" ou d'un "parti". Il propose de réorienter l'Europe vers une "société du partage et de la justice sociale" à travers une "meilleure répartition des richesses".
Il souhaite faire des campagnes une grande cause nationale, détruire "la dictature de la spéculation", investir massivement dans les énergies renouvelables et la recherche fondamentale, renouer avec la mer et les outre-mer et "assainir" la vie politique.
Afin également d'assurer la sécurité des Français, cet ancien "frère" de François Bayrou promet dans son livre de faire sortir l'Europe de l'Otan, de doter la France d'une "quatrième armée" destinée à lutter contre la cybercriminalité et de retirer les troupes françaises des théâtres d'opérations
extérieures.
Européen convaincu, il prévoit par ailleurs l'instauration dès l'école primaire
d'un cours d'instruction de "civilisation et culture européennes", avec l'objectif de faire émerger une "identité européenne" sur le Vieux continent.
En somme, le "berger-candidat" de 61 ans dit offrir aux Français le choix d'une "révolution pacifique et bienveillante" et les appelle à "rompre avec le cycle de la médiocrité, de la désespérance et finalement de la régression".