Selon le procureur de Pau, l'anesthésiste avait 2g d'alcool dans le sang quand les gendarmes l'ont convoquée. Ce qui met en relief différentes observations faites par les autres intervenants du bloc opératoire décrivant l'anesthésiste comme ayant des problèmes de comportement durant l'intervention.
Lorsqu'elle a été convoquée par les services des la gendarmerie pour être entendue puis placée en garde à vue, elle présentait un taux d'alcool de 2 grammes par litre de sang.
"Ce comportement met en relief un certain nombres d'observations qui ont été faites par les intervenants durant l'intervention. Et qui mettent en évidence qu'il y avait un problème de compréhension, réactivité et de façon générale comportemental de ce médecin pendant l'intervention".
Ecoutez le procureur de Pau, Jean-Christophe Muller.
Rappel des faits
La jeune mère est décédée des suites de l'accouchement. La médecin-anesthésiste qui assistait une jeune femme, le 26 septembre, à la maternité d'Orthez a été mise en examen donc ce jeudi 2 octobre à la demande du procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller.L'accident est survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre, lors de l'accouchement par césarienne sous anesthésie générale de la parturiente. La jeune femme, victime d'un arrêt cardiaque, avait été transférée à l'hôpital de Pau, où elle est décédée mardi. Son bébé est sain et sauf.
Dépendance à l'alcool ?
L'anesthésiste présentait un taux d'alcoolémie de plus de 2 grammes d'alcool par litre de sang lors de son interpellation mardi par les gendarmes. Son état avait nécessité un placement en cellule de dégrisement, avant de pouvoir être interrogée par les enquêteurs.Durant son audition, l'anesthésiste aurait expliqué être atteinte de dépression et aurait reconnu une dépendance à l'alcool. Le parquet de Pau évoque, lui, un "problème d'alcool pathologique". Dès mardi, le parquet a ouvert une enquête pour "homicide involontaire", après que le mari de la victime a déposé plainte pour "homicide involontaire" contre X.
Parallèlement, l'Agence régionale de santé a diligenté une enquête afin de "vérifier les conditions de sécurité de l'activité d'anesthésie". Sans attendre les résultats de cette enquête, l'ARS a lancé une procédure de fermeture définitive de la maternité d'Orthez, en sursis depuis longtemps, faute de gynécologues-obstétriciens suffisants.