Le Béarnais se prononcera jeudi à 16 heures lors d'une conférence de presse sur sa candidature à la mairie de Pau. Jusqu'à présent, François Bayrou, déjà battu à deux reprises à cette élection (1989, 2008) n'a donné aucune indication sur sa décision.
Ces derniers temps, le président du Modem s'était contenté de dire qu'il aurait une "déclaration importante" à faire début novembre. Le moment approche et ce n'est plus qu'une question d'heures avant de savoir si François Bayrou se lancera ou non dans la bataille pour la succession de Martine Lignières-Cassou. L'ancien candidat à la présidence de la République a déjà pris sa décision après avoir pris le temps de la réflexion.
Selon son entourage, il est le seul capable de faire basculer une ville détenue par la gauche depuis quarante-deux ans. Sans mandat national depuis sa défaite aux élections législatives de 2012, François Bayrou a régulièrement souligné sa légitimité locale. L'an dernier, il avait même organisé une table ronde pour fédérer l'opposition municipale. Depuis plusieurs mois, il a également instauré des groupes de travail qui planchent sur différents dossiers liée à l'évolution de la ville. Aujourd'hui, plusieurs indices laissent penser que sa décision devrait être positive.
Le soutien de Juppé
A deux reprises, le maire de Bordeaux lui a apporté son soutien. De la part de l'un des poids lourds d'un parti où les ténors n'ont pas digéré son soutien public à François Hollande à la présidentielle 2012, cette prise de position a marqué les esprits. D'autant plus que l'UMP semble fragilisée à Pau par la redistribution des cartes opérée en faveur d'Eric Saubatte. Ce dernier a finalement été investi à la place de Nicolas Patriarche, prié de briguer le fauteuil de Lons alors qu'il avait déjà lancé sa campagne dans la cité paloise. Cela permettrait d'ouvrir la porte à Bayrou qui ne pourra pas être élu sans le vote des électeurs de l'UMP.S'il se jette à l'eau, on peut donc imaginer qu'il a obtenu des assurances à ce niveau. En attendant, le compte à rebours a commencé.
A quatre mois du premier tour des élections municipales, l'homme politique, né à Bordères il y a soixante-deux ans, va mettre fin au suspense.