Le maire de Pau et président du Modem François Bayrou s'exprime dans Les Echos de ce mardi. "C'est fini pour la déchéance" de nationalité pour les terroristes, estime -t-il alors que le projet gouvernemental n'a pas été adopté dans une version commune par les deux assemblées.
"C'est fini pour la déchéance. Il faut avoir la simplicité de le dire. Jamais l'Assemblée nationale ne votera le texte du Sénat", explique le maire de Pau dans un entretien au quotidien économique.
Du projet de révision constitutionnelle présenté par l'exécutif à la suite des attentats du 13 novembre 2015, "il ne reste donc que l'article sur l'état d'urgence qui peut être adopté sans difficulté, mais l'équilibre de la réforme constitutionnelle
en sera changé", juge M. Bayrou.
L'ancien candidat à la présidentielle rappelle que "quand François Hollande a fait son discours devant le Congrès à Versailles (le 16 novembre 2015, ndlr), c'était un moment d'unité nationale".
"Dans la foulée, on n'a pas réussi à trouver un texte consensuel", regrette-t-il. "Ce qui était un symbole d'unité est devenu un symbole de division."
Le Sénat à majorité de droite vote solennellement ce mardi la révision constitutionnelle annoncée par François Hollande après les attentats mais dans une version qui, de fait, scelle quasiment la fin de la déchéance de nationalité.